Ce fut une belle et émouvante escale du canot de sauvetage l’Aimée-Hilda avant son arrivée le 27 novembre à la Porte de Versailles. Là où il révèlera aux visiteurs du Nautic sa coque grise et verte aux couleurs de la Société de sauvetage en mer sur le stand des Côtes d’Armor. Jean Pierre Jouët, le fils du constructeur, ainsi que d’anciens ouvriers du chantier Jouët, l’adjointe au maire de Perros- Guirrec et le maire de Sartrouville : tous ont réservé un accueil digne d’un ministre, à ce canot de sauvetage lancé en 1949 à Sartrouville. Bien sûr, plus ne rien témoigne aujourd’hui des hangars du chantier qui lança sur la fin de son existence les mythiques Golif construits à près de 1000 exemplaires. A sa place, à la demande de sa mère, Jean-Pierre Jouët y a fait construire la résidence Stéphanie, dédiée aux personnes âgées. N’empêche ! Toutes voiles dehors, sur le bord de Seine, l’Aimée-Hilda était là pour rappeler les grandes heures du chantier à l’heure où le soleil couchant projetait ses derniers rayons sur foc et la grand voile de l’Aimée Hilda, sauvé d’une mort certaine par les membres de l’association éponyme. Pour l’occasion, son président, Laurent Courcoux, arborait sa casquette d’amiral tandis-que Jean Paul Ragot, l’artisan de ce projet un peu fou savourait en silence ce retour de l’Aimée Hilda sur les lieux de sa naissance. Mais le plus heureux des hommes, c’était bien Jean-Pierre, rayonnant de bonheur comme un gamin de 86 ans.