Régates et courses

Happy birthday Flyer

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Sur les quais du port d’Alicante, où a été donné hier le départ de la Volvo Race, il fallait fureter à quelque distance des pontons accueillant les monotypes VO 65 pour apercevoir une star du tour du monde en équipage. Une légende même, que l’organisation a laissée de côté, sans la moindre explication pour les badauds en promenade sur le village de la course. La Volvo aurait-elle la mémoire courte ? Car ce ketch à la coque bleue, relégué dans un coin du port, et qui a dû payer sa place au prix fort, c’est Flyer. A ceux qui l’auraient oublié – je leur pardonne – il remportait il y a tout juste quarante ans l’édition de la deuxième Whitbread. Vous savez, celle dont ma consœur de l’Equipe disait – à tort – que l’on faisait la fête chaque soir aux escales et que l’on prenait la mer le frigo plein de canettes de bière. Je m’inscris en faux, d’autant que j’y étais, sur Neptune, un plan Mauric skippé par Bernard Deguy.

Royal Huisman Yacht FLYER - Image credit to PPL Photo Agency
Flyer du temps de sa splendeur.

Il est vrai qu’il y a quarante ans, la Whitbread avait encore un parfum d’aventure. On n’était pas payés, évidemment, on dormait à bord aux escales en profitant des longues journées pour remettre le bateau en état. Les temps ont changé. Les bateaux sont devenus des machines de guerre, les équipages de vrais pros. Ainsi va la course et c’est très bien comme ça. Pour revenir à Flyer, il est dans un état superbe et fait honneur à son regretté skipper « Conny » van Rietschoten, disparu en 2013. Flyer fait désormais du charter sous pavillon hollandais dans le cadre de l’association Revival of the Flyer. Il y a trois ans, sortant tout juste de réfection dans le chantier de son constructeur Huisman, il était déjà présent. Mais pour ses quarante ans, ce plan Sparkman & Stephens méritait bien ce petit coup de chapeau.

 

Publié par  Bernard Rubinstein
Publié par Bernard Rubinstein
« Le dinosaure de la presse nautique », c’est ainsi que se définissait volontiers Bernard, alias Rubi ; il faut dire qu’il avait œuvré successivement dans les rédactions de Neptune Nautisme, Neptune Yachting et Voile Magazine pendant plus de 45 ans, après avoir fait ses classes sur Pen Duick VI aux côtés d’Eric Tabarly… Excusez du peu ! Trop tôt disparu (13 juin 2020), il reste pour toute la rédaction de Voile Mag un modèle de rigueur et de curiosité nautique.
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