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Jean-Pierre Kelbert vous présente le futur JPK 1030

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Jean-Pierre Kelbert est le patron du chantier JPK et concepteur, avec son compère et architecte Jacques Valer, d’une lignée de bateaux de régate qui ont tout gagné. Il confie ici sa réflexion sur la polyvalence des bateaux et des carènes qui a présidé au développement du nouveau JPK 1030. Passionnant.

 » Depuis la dernière Transquadra, course statistiquement disputée à 80 ou 95 % au portant il est clairement apparu que battre un bateau radical comme le Bepox 990 était juste impossible avec un bateau « polyvalent » type JPK 1010 ou 1080, voire SunFast 3200 ou 3600. Mais peut-on gagner un Fastnet, un Spi Ouest-France ou une Duo Catamania avec le Bepox ? La réponse est non car le bateau est aussi performant dans ses conditions favorites (brise en dessous du travers) que peu compétitif dans les autres compartiments du jeux. Or clairement, les amateurs de course en double, solo ou équipage réduit ont un programme large qui englobe toutes ces courses complémentaires et passionnantes.

 » JPK ne peut pas faire un bateau spécifique Transquadra « 

Voilà pourquoi un chantier comme JPK ne peut pas faire un bateau spécifique Transquadra. En revanche, il est possible de faire un super bateau d’équipage réduit qui restera polyvalent… Avec une contrainte forte cependant :  faire mieux que le JPK 1010 qui gagne à la fois ses courses en équipage ( spi ouest, SNIM + les trois autres épreuves du circuit Med, Commodores Cup, championnat d’Europe IRC, 3 championnat RORC…), la Transquadra en double et solo (4 fois), la Fastnet Race en double, La Duo Catamania (3 fois) … Le palmarès est complètement dingue !
Pour faire mieux, il faut donc radicaliser légèrement le dessin et sacrifier un peu de polyvalence. C’est le principe du JPK 1030, qui sera plus efficace en équipage réduit mais moins à l’aise autour de trois bouées que le JPK 1010.

 » un creux de carène qui favorise le départ au planning « 

L’idée est  de faire un bateau assez puissant mais sans trop de surface mouillée, avec un creux de carène qui favorise le départ au planning, un bateau relativement léger qui sauve son rating avec une juste adéquation entre les surfaces de voile et la surface mouillée. Mais comment compenser le déficit de puissance au reaching, dû à une flottaison plus étroite ? En jouant sur la capacité de la carène à planer gîté, mais aussi en compensant par des ballasts aujourd’hui peu taxés en IRC.

Jacques Valer est un architecte gourmand : il veut faire un bateau capable de gagner sur tous les formats de courses en double. Et il va y arriver ! »

Publié par  François-Xavier de Crécy
Publié par François-Xavier de Crécy
journaliste à Voile Mag depuis 2003. Des régates en JOD 35, un tour de l’Atlantique en couple, et déjà une quinzaine d’années à courir d’essai en comparatif pour produire votre Voile Magazine mensuel ! A appris le métier sous la férule des Rubi et consort avant d’essayer de le transmettre à d’autres.
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