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20 mouillages français pour rêver en naviguant

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Les journées s’allongent, le mercure grimpe, comme la courbe de la bonne humeur… C’est l’occasion de découvrir nos mouillages français préférés avant qu’ils ne soient pris d’assaut !

Photos : François Van Malleghem, Gilles Clément, Hervé Bellenger, Fx de Crécy.
Texte : Fx de Crecy, Paul Gury, Sidonie Sigrist.

1 – Les Huguenants, Chausey : sur le sable ou a flot

chausey

Au départ de Saint-Malo, Granville, voire de Cherbourg, les îles Chausey valent le détour, mais avec un annuaire des marées à jour ! Près de 14 m de marnage en vives eaux associé à un courant vigoureux, 45 hectares d’îles et d’îlots à pleine mer contre plus de 2 000 hectares d’estran à marée basse imposent de préparer sa navigation. Moins connu que le Sound (au pied de la Grande Ile), le mouillage sauvage des Huguenants est accessible soit par le nord, via le chenal éponyme, soit par la passe de la Conchée, à l’est.

Mouillage de Chausey

On jette l’ancre en eau profonde – 10 à 12 m à marée haute – sur du sable directement au nord-est de la cardinale est posée sur la roche Ango. A marée basse, il offre une excellente protection, moins à la pleine mer. Il devient intenable par fort vent de sud-est. Il est aussi possible de venir au plus près des deux îlots des Huguenants (par beau temps). On mouille à l’ouest de ces derniers par 4 à 6 m d’eau sur du sable…

2 – Le mouillage de l’île d’Er : la belle inconnue

ile der

A l’ouest de l’entrée de la bucolique rivière du Jaudy, qui mène à Tréguier, le havre de l’île d’Er fait encore partie de ces escales méconnues des adeptes de l’échouage. Ce grand fer à cheval de sable et de roche a tout du mouillage idyllique avec son univers minéral et lunaire flanqué d’une sorte de bourrelet couvert de broussaille dont ressortent deux petites maisons abandonnées. Mais il se mérite car son unique accès, à embouquer seulement à marée haute ou en fin de flot, n’est pas réputé facile.

Mouillage de l'ile d'ER

En venant de Tréguier ou de Saint Quay-Portrieux, il faudra contourner avec vigilance les dernières vertes du chenal (dont la Pénar Guézec et les Pierres à l’Anglais) avant d’obliquer cap au sud-ouest, en prenant garde à bien déborder la chaussée des Renauds. Ouverte sur l’ouest la passe, malgré son étroitesse, est saine ; prendre garde toutefois au courant traversier de marée et aux restes de l’ancien mur de pêcherie toujours visible à marée basse à l’entrée du havre. Une fois ces écueils derrière vous, vous avez l’embarras du choix pour poser votre ancre dans ce mouillage parfaitement abrité et souvent totalement désert !

3 Chambre et corderie, Brehat : fabuleux jardin de pierre

brehat

L’ile de Brehat située à quelques encablures de l’embouchure du Trieux, est la plus importante d’un archipel constitué de nombreux îlots et têtes de roches découvrant à marée basse. Ces mouillages sont parmi les plus réputés de Bretagne Nord pour leur beauté et la douceur du climat qui y règne toute l’année. C’est pourquoi ils sont réglementés et généralement équipés de bouées de corps-mort.

Sur la face nord-ouest de Bréhat, le port de la Corderie se présente sous la forme d’une crique profonde protégée de tous les vents. L’entrée est balisée par deux latérales bâbord et une tribord, cette dernière ne devant pas être confondue avec celle de la passe de Kerpont. Le fond est constitué essentiellement de sable mais peut être encombré par endroits de petits plateaux rocheux. On utilisera les corps-morts prévus à cet effet.Il semble de toute façon difficile de mouiller sur ancre car l’évitage est limité et le courant du Kerpont à l’entrée du site toujours redoutable.

Mouillage de l'Ile de Brehat

A noter qu’il existe deux petites cales de débarquement bien pratiques au nord de l’anse. Sur la côte sud, tout près de Saint-Quay et de ses loueurs, La Chambre et ses chaos de granit rose vous tendent les bras. C’est un havre un peu plus ouvert à pleine mer, mais néanmoins très fréquentable. En cas de mauvais temps, vous pouvez aussi vous offrir une virée sur Le Trieux tout proche et aller voir le château de la Roche-Jagu.

4 – Porz Kernok, île de Batz : une ambiance unique

porz kernol

Un coup d’oeil sur la carte du SHOM suffit pour réaliser la proximité de Batz avec Roscoff. A marée basse (et à grand coefficient) il serait presque possible de passer de l’une à l’autre à pied, via l’estran ! Bref, on échoue presque partout à Batz. L’abri principal de cette île basse, longue de 3,7 km et large de 1,6 km et impraticable sur sa côte nord, reste l’anse de Kernok (ou de Kornoc’h), située sur la côte sud.

Mouillage de l'Ile de Batz

Ce mouillage ourlé d’une belle plage est accessible uniquement par le chenal qui passe entre Batz et Roscoff. Puis on entre dans la rade en alignant la tourelle blanche de Kernok sur la cardinale sud de Malvog. A l’exception de la zone comprise entre l’île Kernok et le débarcadère, qui n’assèche que de 2,50 m, ce vaste port d’échouage très bien abrité de tous les vents doit être atteint avant la mi-marée. Pour rester à flot, il faudra mouiller dans le chenal mais on perdra en confort : l’endroit est clapoteux par vent d’ouest. Pour le plaisir des yeux, ne loupez pas le jardin exotique insulaire Georges Delaselle…

5 – Ile de Sein : complètement à l’Ouest

ile de sein

Le raz de Sein, tout le monde y passe, mais peu de bateaux s’arrêtent sur l’île. Comme si le flot ou le jusant, trop pressés, interdisaient toute escale… Ce n’est pourtant pas le cas. L’île de Sein n’est pas compliquée d’accès par le chenal principal, orienté nord. Le chenal nord-ouest est un peu plus délicat, inutile de se compliquer la vie.

L’important est surtout de soigner le timing pour mériter sa place dans le bassin d’échouage. Venant de la mer d’Iroise, ce sera nécessairement à marée descendante, mais en début de jusant car il faut qu’il reste assez d’eau dans le port. Dans le cas contraire, il vous faudra passer une marée au mouillage (la tonne appartient aux Phares et Balises) dans l’ouest du chenal principal, ce qui pourrait s’avérer pour le moins inconfortable.

En fait, si vous ratez le coche, les conditions de mer peuvent vous obliger à renoncer… La situation est plus simple si vous venez du sud et du raz de Sein, car vous êtes alors à marée montante et l’accès au bassin d’échouage ne devrait pas poser problème. Il vous faudra juste attendre la pleine mer pour accéder aux emplacements situés face au quai des Français Libres et à ses terrasses accueillantes.

Mouillage de l'Ile de Sein

L’île est toute petite et semble donc assez fréquentée en saison, même s’il n’y a pas tant de monde que cela. Mais après le départ du dernier bateau pour Brest ou Audierne, vous apprécierez pleinement le privilège de passer la nuit sur place. Au point que vous pourriez bien en passer plusieurs…

6 – Saint-Nicolas, Ile de Groix : une calanque bretonne

ile de groix

A moins de 5 milles de Lorient, Groix vous tend les bras… Moins fréquenté que Port-Tudy ou la plage des Grands Sables sur la côte sudest, le port de St-Nicolas n’est cependant abordable que par régime anticyclonique. Cette superbe entaille dans les falaises à un mille à l’est de Pen Men est abritée du nord-ouest à l’est et même du vent solaire mais reste totalement ouverte à la houle de sud-ouest…

Mouillage de l'Ile de Groix

Après avoir identifié la crique grâce à un amer blanc et noir situé à 900 m dans l’ouest, l’approche s’effectue par le sud-ouest en faisant cap sur le milieu du mouillage. Malgré un fond en majorité composé de sable et d’algues, il est recommandé d’oringuer : de petites roches parsèment l’endroit. Au vu de la place restreinte du site, on pensera à mouiller une ancre sur l’arrière pour limiter l’évitage sur ses voisins…

7 – La chambre, les Glénan : un cas d’école

les glenan

Un cas d’école composés de neuf îles principales, les Glénan sont un écrin aux teintes tropicales qui s’étend au large entre Loctudy et la pointe de Trévignon. Eloigné de Bénodet, Port-la-Forêt ou Concarneau de seulement une dizaine de milles, l’archipel est victime de son succès à l’arrivée des beaux jours. L’entrée principale, à l’ouest, s’effectue par le chenal des Bluniers, mais d’autres passes sont accessibles : celle de la Pie, au nord de l’archipel ou au plus près de l’île de Penfret à condition de garder ses distances avec les roches affleurant dans le prolongement de Guiriden.

 La Chambre, le mouillage le plus fréquenté du coin et on comprend pourquoi

Au sud de l’île Saint-Nicolas, le mouillage de La Chambre est certes le plus fréquenté du coin mais de nombreux corps-morts y ont été installés. On trouve jusqu’à 3 m d’eau sur un fond de sable et d’herbiers. Pour les amateurs de crustacés, ne pas hésiter à sortir l’annexe pour une bonne bouffe aux Viviers des Glénan, petit restaurant pittoresque de l’île.

A marée haute, la zone n’est plus abritée par les roches avoisinantes et le clapot par vent d’ouest peut rapidement le rendre inconfortable. Dans ce cas, la meilleure option est de venir jeter la pioche de l’autre côté de la langue de sable reliant Bananec à Saint-Nicolas, au lieu-dit La Pie qui reste bien protégé de l’ouest au sud-est.Composés de neuf îles principales, les Glénan sont un écrin aux teintes tropicales qui s’étend au large entre Loctudy et la pointe de Trévignon.

Mouillage de l'île des Glenan

Eloigné de Bénodet, Port-la-Forêt ou Concarneau de seulement une dizaine de milles, l’archipel est victime de son succès à l’arrivée des beaux jours. L’entrée principale, à l’ouest, s’effectue par le chenal des Bluniers, mais d’autres passes sont accessibles : celle de la Pie, au nord de l’archipel ou au plus près de l’île de Penfret à condition de garder ses distances avec les roches affleurant dans le prolongement de Guiriden.

8 – Port de Doelan : en plein dans la carte postale

port de doelan

Ce port traditionnel du Finistère Sud est ancré dans une ria bordée de rives verdoyantes et soumise aux marées. Il abrite encore de nos jours une petite flotte de pêche très active et quelques bateaux qui échouent au fond du port. L’entrée est assurée par deux phares aux couleurs vives : Doëlan en aval, le vert, s’aligne au 14° avec Doëlan en amont, le rouge. Les voiliers visiteurs sont invités à s’amarrer sur deux grosses tonnes métalliques blanches, l’une à l’extérieur du brise-lames à l’ouest de l’entrée, l’autre à l’intérieur. Il existe également des bouées avant et arrière dans le chenal dragué.

Port de Doelan

En s’enfonçant dans la rivière, il est possible d’échouer le long des quais, surtout du côté est ou dans l’arrière-port. Mais demander conseil aux locaux une fois sur place ne sera pas superflu ! A terre, ne pas oublier d’aller se rafraîchir ou casser la croûte aux Trois Mâts : on y mange bien et la vue sur la rivière est imprenable ! Bien abrité de tous les secteurs, Doëlan s’avère en revanche vite impraticable par fort vent de sud. Dans ce cas-là, il faudra continuer votre navigation jusqu’à Lorient ou Concarneau, situé seulement à une quinzaine de milles.

9 – Port de la Croix, Hoedic : un havre de paix

port de la croix

Encore une escale que nous avons eu le bonheur de découvrir à bord du First 210 Voile Magazine. Hoëdic la magnifique, le caneton en breton, a su rester plus sauvage que sa grande sœur Houat. Le port de La Croix, situé sur la côte sud de l’île, est un havre de paix où il fait bon apprécier la douceur de l’insularité. Plus difficile d’accès que les autres mouillages qui ceinturent l’île, le port de La Croix s’aborde les yeux sur la carte pour éviter de finir sa croisière sur l’une des innombrables roches qui bordent sa partie septentrionale.

Le port découvrant à 2,80 m à marée basse de fort coefficient, on viendra mouiller dans le sud de la tourelle de Men Cren. Ou, s’il reste de la place, avec un petit tirant d’eau on se calera à l’échouage contre la jetée. Ce port est souvent très fréquenté. Dix places sur bouées à l’embossage sont prévues pour les visiteurs le long de la place.

Mouillage d'Hoedic

La Croix est par ailleurs bien abrité des vents du nord-ouest au nord-est mais s’avère très exposé, voire intenable au vent et à la houle de secteur sud. On pourra toujours trouver une bonne alternative en mouillant à la pointe du Château, dans le prolongement ouest du port de l’Argol sur la côte nord de l’île.

10 – Port de Saint Gildas, à Houat : l’alternative a la grande plage

port de saint gildas

Quand la grande Plage, à l’est de l’île est devenue LE rendez-vous de tous les voiliers du coin, Saint-Gildas est une chouette alternative à la foule. Il est protégé au nord par une jetée en L. L’approche est facile. Surtout, il est possible de s’amarrer à l’entrée, sur des corps-morts disponibles.

Port de Saint Gildas

Il y a même un service de rade pour vous permettre de débarquer sans avoir à ramer. Il est aussi possible de venir s’échouer à l’intérieur du port histoire et profiter, le temps d’une marée, de la vie insulaire.

11 – Port de la Meule, île d’Yeu  : pittoresque et loin de tout

port de la meule

L’ile d’Yeu est un passage obligatoire sur le chemin menant de la Charente Maritime à la Bretagne et inversement. A moins de 30 milles de l’Herbaudière et des Sables d’Olonne, l’île vendéenne est une destination étonnamment exotique. Des dizaines de criques et de petites baies attendent celui qui, par beau temps, viendra y jeter son ancre… Mais le summum reste La Meule, ce petit port de pêche pittoresque sur la rive sud de l’île.

Toujours encombré de petits bateaux de pêche et découvrant en grande partie, il est préférable de mouiller à l’extérieur sur deux ancres pour limiter l’évitage. D’autant que les locaux sont assez sourcilleux dès qu’il s’agit d’avancer pour échouer au fond du port. Son approche est simple en venant du sud, tandis que l’arrivée par le large ne pose pas de problème particulier, une fois débordées les roches à l’ouest de la pointe de La Père.

Port de l'île d'Yeu

Bien protégé des vents de secteur nord, cet abri est médiocre par vent d’ouest et carrément dangereux par vent de sud. De passage à terre, une balade le long des falaises ne manque pas de charme…

12 – Sainte-Catherine, île d’Aix : l’escale historique

Sainte-catherine

Napoléon fit ses adieux à la France en 1815 depuis cette petite île du pertuis breton, fortifiée au début du XVIIIe siècle par Vauban. Il existe plusieurs mouillages répartis autour de l’île. Au sud de la pointe Sainte-Catherine, plusieurs corps-morts – utiliser ceux qui ont une marque verte – sont bien abrités du nord et du nord-ouest.

Mouillage de l'île d'Aix

L’approche se fait par l’est en avançant au maximum autorisé par votre tirant d’eau. La prise des coffres n’est pas rendue aisée par le courant charrié par la Charente mais l’on n’est pas loin du débarcadère pour se promener sur l’île. Sachez en fin qu’au nord-ouest de cette même pointe, on trouve quatre autres corps-morts bien protégés des vents de secteur est à sud-est.

13 – Ile Longue, Golfe du Morbihan : au fil de l’eau

Ile longue

Contrairement aux idées reçues, la navigation dans le golfe du Morbihan est comme un long fleuve tranquille. Il n’y a pas de danger particulier à condition de naviguer proprement : les chenaux principaux sont profonds et des bouées signalent la plupart des dangers.

En revanche, le courant de marée est le paramètre principal de votre future navigation : on entre dans le golfe avec le flot et on en ressort avec le jusant. Néanmoins, avec un peu d’expérience, il est possible de jouer avec les nombreux contrecourants au ras des cailloux pour étaler le fort courant de marée.

Mouillage de l'île Longue

Une fois la baie du Monteno derrière vous, l’île Longue est un mouillage agréable et sûr. On choisira de préférence la baie ouverte située à l’extrémité sud-est de l’île, mieux protégée des courants de marée qu’il n’y paraît à première vue sur la carte. Même si les fonds remontent rapidement, il reste souvent de la place pour mouiller à l’écart des corps-morts privés. Précisons qu’il est interdit de débarquer car ce petit paradis est une propriété privée !

14 – Collioure : le charme discret du Sud-Ouest

Collioure

A quelques brasse de Port-Vendres, les fortifications de Collioure annoncent la couleur historique. Mais aussi gastronomique : l’AOC Collioure – en vin rouge et blanc – ne couvre que 615 hectares mais sa réputation mérite bien une escale pour une dégustation !

Mouillage de Collioure

Pour en revenir à nos mouillages, le port de Collioure est un bon abri sauf par vents de secteur nord à est-sud-est. Le mouillage y est désormais organisé avec onze bouées situées de part et d’autre du chenal. Un détail (de taille) : pour prendre une bouée, le bateau doit être obligatoirement équipé d’une cuve à eaux noires.

15 – Monasterio, Riou : l’été commence ici

A de milles du Vieux-Port, une fois le cap Croisette et la baie des Singes derrière nous, voilà l’archipel de Riou, bel avant-goût du chapelet de calanques. Laissons Jarre et Plane pour nous intéresser à Riou. L’île aux Oiseaux aurait bien pu être baptisée l’île aux Gabians tant elle est devenue le sanctuaire des goélands, aussi bruyants qu’agressifs en période de nidification. L’île est une réserve naturelle : les mouillages et la circulation à terre sont réglementés – seuls deux sentiers peuvent être empruntés.Mouillage de Monasterio

Monasterio se situe sur la face nord de l’île, avec une digue naturelle sur l’ouest. Elle est abritée de la houle du large, pas du mistral. L’anse est fréquentée en été, il est possible de se faire une place privilégiée sous les hauteurs de l’île en avant-saison. Plus à l’ouest, les places sont plus rares dans la calanque de Fontagne. Au sud, la calanque des Contrebandiers est très exposée à la houle d’ouest, c’est un trou de grand beau temps.

16 – Le Petit Rouveau, ile des Embiez : rendez-vous dans le Var

Mouillage du petit Rouveau

Aux Embiez, on peut trouver une place à quai, dans le port charmant et parfaitement entretenu… Des qualités qui lui ont valu de trôner en 2013 dans notre palmarès des Ports de Méditerranée. Par beau temps, il est possible de mouiller à l’est du Petit Rouveau, un superbe mouillage très apprécié en saison et relativement préservé en dehors de l’été. Reste qu’il n’est pas abrité du mistral. Mouillage du petit Rouveau

Au sud-ouest de l’île, il est possible de poser la pioche entre la pointe du Rix et celle du Cougoussa, face à la plage, en centrant bien l’approche. Mais comme le petit Rouveau, ce petit coin de paradis n’est pas abrité de la houle d’ouest ni du mistral..

17 – Estagnol, Rade d’Hyeres : des îles à portée de croisière

estagnol

Vous venez de louer votre voilier à Hyères, c’est l’heure de piquer la première tête de l’année. Cap à l’ouest, la plage d’Estagnol est parfaite pour s’amariner, s’acclimater à l’azur de l’eau et à ce truc dans le ciel, éblouissant, communément appelé soleil.

Mouillage de l'EspagnolBordée d’une jolie plage, elle-même ceinturée de pinèdes, l’anse est superbe, l’eau transparente, et quelque peu sauvage hors saison. Si le mistral se lève, cap sur la Badine, sous le vent de la presqu’île de Giens. Là, des fonds de sable d’excellente tenue sont parfaits pour la nuit.

18 – Cala di Roccapina, Corse : prenez le maquis !

Mouillage de Roccapina  Au Sud de Propriano, l’anse de Roccapina offre un décor typique du littoral corse : une tour génoise dans les hauteurs, surplombée d’un lion de roche qui veille sur l’horizon comme sur le maquis. La jolie plage est en revanche accessible par la route et l’été, les camping-cars apprécient ce panorama autant que les voiliers. L’anse est un mouillage de beau temps, protégé du vent d’est mais grand ouvert à la houle… Mouillage de Roccapina

On n’y mouille pas les yeux fermés mais avec un oeil sur la cartographie puisqu’il faut parer quelques écueils et sèches à l’est. Le mieux est d’entrer dans l’anse en longeant sa côte ouest, avec un équipier à l’avant. Le meilleur emplacement ? A l’ouest de l’anse, avec 3 à 5 m de fond de sable.

19 – Port-man, Port-Cros : sous le soleil exactement

port man

A l’est de Porquerolles et à 12 milles d’Hyères, l’anse de Port-Man est une échappée belle parfaite pour un week-end mais aussi un bon abri par vent d’ouest et nord-ouest (à éviter, cependant, par vent d’est). Notons que par mistral, la tenue sur ancre est plutôt moyenne. Profonde, Port-Man vous tend donc ses deux longs bras de terre et son écrin de verdure ponctué d’une jolie plage.

Port Man

On mouille au cœur de l’anse, avec une profondeur autour de 14 m. De toute façon, une ligne de flotteurs empêche le mouillage près du bord. Assez sauvage, cette partie de la côte vaut le débarquement pour un tour de l’île par ses sentiers très bien entretenus.

20 – Cala Lazarina, îles Lavezzi : on dirait le sud

cala lazarina

Escale incontournable  lorsque l’on pointe l’étrave au sud de la Corse, la cala Lazarina est un grand classique des Lavezzi. Le mouillage est bien abrité, sauf des vents de secteur sud. En avant-saison, le charme de la cala vous semblera intact. En été, il faudra jouer des coudes pour trouver un petit trou libre. mouillage de Lavezzi

A terre, le cimetière marin et la pyramide de la Sémillante rappellent qu’il y a deux siècles, la frégate éponyme de la Marine française s’est échouée sur ce dédale de rochers. Laissant son épave à la mer avec ses 773 marins du bord.

Publié par  François-Xavier de Crécy
Publié par François-Xavier de Crécy
journaliste à Voile Mag depuis 2003. Des régates en JOD 35, un tour de l’Atlantique en couple, et déjà une quinzaine d’années à courir d’essai en comparatif pour produire votre Voile Magazine mensuel ! A appris le métier sous la férule des Rubi et consort avant d’essayer de le transmettre à d’autres.
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1 commentaire

  1. Bonjour, concernant Chausey, une erreur s’est glissée dans votre article; ce n’est pas

    « On jette l’ancre en eau profonde – 10 à 12 m à marée haute  »

    non ce n’est pas 10 à 12 m à PM, c’est 10 à 12 m de cote marine donc à BM, coef 120. A PM, vous aurez plus de 15 à 20 m d’eau en fonction des coeffs

    david

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