Spindrift 2 rongeait son frein depuis début novembre, la faute à une météo capricieuse en Atlantique Nord entre périodes de calme et succession de tempêtes hivernales. Mais cette fois-ci, Yann Guichard et ses hommes la tiennent leur fenêtre météo : avec l’arrivée d’une succession de fronts au large des Açores, derrière un puissant flux de secteur sud, une bascule du vent au nord-ouest devrait permettre au trimaran d’accrocher rapidement les alizés à la latitude des Canaries. Mais pour commencer, c’est une mer difficile à négocier et un bord de près plein ouest qui attendent l’équipage avant de pouvoir enfin lancer les chevaux cap au sud.
Selon les dernières prévisions, l’équateur devrait être franchi après un peu plus de cinq jours de navigation, soit un temps supérieur à celui réalisé par Spindrift 2 lors de sa première tentative en novembre 2015 (4 j 21 h 29’) mais qui reste honnête si on le compare au temps de passage d’Idec (5 j 18 h 59’), récent détenteur du Trophée Jules Verne en 40 jours et 23 heures en janvier 2017. L’écurie Spindrift compte sur la puissance de son Maxi de 40 mètres de long pour atteindre des moyennes supérieures à celles de Joyon et de son team. Car l’objectif reste bien d’entrer dans l’océan Indien avec non seulement un peu de marge par rapport à Idec, mais aussi d’enchaîner une configuration météorologique favorable dans les mers du Sud. A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’anticyclone de Ste-Hélène semblait ne pas devoir barrer la route de Spindrift 2 dans l’Atlantique Sud mais le chemin sera long pour s’approprier le Trophée Jules Verne. De l’aveu même du skipper, cet essai sera le seul : « Ce sera une tentative réussie ou non, il n’y en aura pas d’autre cet hiver… ».
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