Régates et courses

Gabart : l’exploit à portée d’étrave !

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François Gabart est pied au plancher pour enregistrer un record encore plus spectaculaire que celui de Thomas Coville (49 jours et 3 heures)… Sauf avarie majeure, bien sûr, Macif devrait arriver devant Ouessant sous les 45 jours, soit un temps de référence complètement fou !

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Le 11 décembre à 16h13, François Gabart maintenait sa large avance.

Parti le samedi 4 novembre à l’attaque de l’Everest des mers, près d’un an jour pour jour après celui de Sodebo Ultim, François Gabart, en collaboration avec son routeur Jean-Yves Bernot, a su déjouer tous les pièges météo d’une navigation par les trois caps. Pour commencer, le golfe de Gascogne a été avalé en à peine une demi-journée sur une mer maniable permettant des vitesses de pointe à plus de 45 nœuds et des moyennes horaires autour de 39 nœuds ! Quatre jours après son départ, les îles du Cap-Vert se profilaient déjà à l’horizon, permettant au skipper Macif, avec ses 29 nœuds de moyenne, d’afficher 67 milles d’avance sur les temps de passage du record de Sodebo.

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Le 14 novembre dernier, Macif célébrait son arrivée dans les mers australes avec un nouveau record à la clef, celui de la distance parcourue sur 24 heures avec 851 milles au compteur. Avant de passer le cap de Bonne-Espérance avec déjà deux jours d’avance sur le temps de référence de Thomas Coville. Malgré un petit ralentissement dans l’océan Indien – la faute à une vaste dorsale anticyclonique positionnée sur son chemin – le skipper de Macif mettra à peine 29 jours pour atteindre le cap Horn depuis Ouessant, soit le deuxième temps absolu de l’histoire, solitaires et équipages confondus. Seuls Francis Joyon et son équipage d’IDEC Sport ont fait mieux l’an dernier en 26 jours, 15 heures et 45 minutes. François Gabart améliorait également au passage de 2 jours, 8 heures et 15 minutes le chrono enregistré par Sodebo.

La traversée du Pacifique Sud s’est avérée particulièrement rapide – avec à la clef un record absolu, encore un (solitaires et équipages confondus) sur la distance Tasmanie-cap Horn – grâce à une situation météo très favorable, gérée d’une main de maître par un Gabart confiant dans les réactions de son bateau. Bien calé devant une grosse perturbation, il a décidé de lâcher les chevaux tout en ayant très peu de manœuvres à effectuer pendant plus de 48 heures (le vent n’ayant oscillé que de 20° durant ce laps de temps), avant de voir se profiler le cap mythique. Après un contrôle rapide et complet de son Ultim, une fois à l’arrêt sous le vent du cap Horn, l’Atlantique Sud est avalé à vitesse grand V et le pot au noir traversé dans la foulée. A l’heure où nous écrivons ces lignes, Macif rencontre une mer difficile à négocier à la latitude du Cap-Vert dans un alizé assez musclé, ce qui ne l’empêche pas de foncer à plus de 35 nœuds, cap sur le Finistère avec plus de cinq jours d’avance sur Thomas Coville. ETA prévue ce week-end !

Publié par  Paul Gury
Publié par Paul Gury
Journaliste, à Voile Mag depuis mai 2016. Tour de l’Atlantique entre copains, entraînements d’hiver et régates intensives en J/80, essais « 100 milles à bord » en toute saison, Paul prend la mer à toutes les occasions, sur toutes sortes de bateaux et par tous les temps. Spécialiste de l’équipement et souvent aux premières loges pour les reportages course au large, le plus waterproof de nos essayeurs !
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