Actualité voile Régates et courses

Mini Transat : vainqueur à 20 ans !

Partager :

 

A vingt ans, Erwan Le Draoulec remporteMINI TRANSAT LA BOULANGERE 2017: ARRIVEE LE MARIN la Mini-Transat La Boulangère en mini de série… Et avec la manière ! Ses plus proches concurrents, qui eux sont tous au contact, étaient à une centaine de milles quand il a passé la ligne la nuit dernière à La Martinique. Incroyable. Visiblement, il a laissé parler la fougue de ses vingt ans et a pris tous les risques, comme il l’a expliqué assez lucidement à l’arrivée. Parfaitement conscient du risque de démâtage, il a parié sur la robustesse du gréement de son Pogo 3… et il a gagné. Jugez plutôt :

« J’avais emporté un livre, je n’ai jamais pensé à le lire. Je barrais, je mangeais, je dormais, je faisais mes besoins, une véritable vie animale. C’était un cauchemar, le bateau était trempé en permanence. Je n’ai jamais affalé, j’allais à l’avant pour consolider mon bout-dehors. Pour dormir quand j’étais sous pilote, je mettais mon casque avec des livres audio, j’ai réécouté tout Harry Potter. C’était le seul moyen d’éviter le stress alors que le bateau filait parfois à 18 nœuds sous pilote. Mais je n’ai jamais rien lâché. Il y a juste les deux derniers jours où, dans les grains, j’ai affalé le grand spinnaker. Je me disais que ce serait trop bête, si proche du but, de tout casser. Mais auparavant, j’ai vraiment attaqué. Je savais que je risquais de démâter, mais j’étais parti dans l’idée que je n’avais que vingt ans, et que j’aurais l’occasion d’en refaire une de Mini-Transat. Je n’en ai pas profité, je n’ai pas eu de plaisir. J’aimerais bien retraverser l’Atlantique, mais tranquillement pour profiter. Le moment clé de la course, ce fut juste après le passage du Cap-Vert. Avec Clarisse, on a bien négocié le dévent des îles et à la nuit tombée, j’ai attaqué comme un fou, d’autant que je savais que Tanguy Bouroullec s’en était moins bien sorti. Cette nuit-là, j’ai fait des pointes à 23 nœuds. C’est incroyable ce qu’on peut leur faire subir à ces bateaux. Ensuite, dans mon coin, je n’appelais plus personne, je me suis préoccupé de ma course uniquement. Le résultat est là, mais j’étais tellement sous tension que je n’ai pas vraiment eu de plaisir. »

Publié par  François-Xavier de Crécy
Publié par François-Xavier de Crécy
journaliste à Voile Mag depuis 2003. Des régates en JOD 35, un tour de l’Atlantique en couple, et déjà une quinzaine d’années à courir d’essai en comparatif pour produire votre Voile Magazine mensuel ! A appris le métier sous la férule des Rubi et consort avant d’essayer de le transmettre à d’autres.
Voir les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *