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Étonnantes rencontres à Saint-Malo

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Le festival Étonnants voyageurs de Saint-Malo, qui a fermé ses portes le lundi 5 juin, fut le prétexte à quelques rencontres. L’une, toute proche du salon avec un étrange navire le Radeau utopique, assemblage hétéroclite de bidons, de vieilles planches, de toile à spi, à bord duquel j’aurais refusé d’affronter le large. Eux l’ont fait au cours d’un périple d’une année à raison d’une vitesse de 900 mètres à l’heure. Ont-ils trouvé l’île utopique, but de leur voyage inspiré du livre « Utopia », écrit en 1516 par l’Anglais Thomas More ? Pas vraiment comme me le précisait l’anthropologiste Simon Gauchet, patron de l’expédition « De l’imaginaire peut naître la réalité. ». Ils étaient partis de Rennes en empruntant le canal d’Ile-et-Rance à l’été 2016. Ils vont y retourner du 24 juin au 23 juillet en faisant escale au fil de l’eau, l’occasion de spectacles, de projections et même de restauration, évidemment utopique.

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Jean-Paul Froc, Mike Birch, Stéphane Le Roux et Benjamin Hardouin devant la maquette de Bilfot.

A Port-Mer, près de Cancale, autre rencontre, celle de Mike Birch venu au festival présenter son livre, avec Benjamin Hardouin, Jean-Paul Froc, et le maquettiste de Locqmiquélic Stéphane Le Roux. Pour la petite histoire, Benjamin Hardouin s’était engagé dans la précédente Route du Rhum sur Kriter V. Vous savez, le mono battu, il y a pratiquement quarante ans, de 98 secondes par un certain Olympus, mené par Mike Birch. Toujours pour la petite histoire, Jean-Paul Froc est propriétaire de l’Acapella Bilfot qui, lui aussi, participa à la précédente Route du Rhum, terminant devant Charlie Capelle. Quant à Stéphane Le Roux, il a profité de cette rencontre pour livrer à Jean-Paul la maquette qu’il a réalisée de Bilfot. Une petite merveille scrutée dans les moindres détails par Mike Birch. Ce festival fut aussi l’occasion de revoir un film canadien de 52 minutes, « Le cow-boy des mers » tourné sur sa vie aventureuse. On y voit Mike répondre à une longue interview en français. Il en fut le premier étonné, lui qui se refuse aujourd’hui à pratiquer notre langue. Je l’ai vérifié et le confirme.

Publié par  Bernard Rubinstein
Publié par Bernard Rubinstein
« Le dinosaure de la presse nautique », c’est ainsi que se définissait volontiers Bernard, alias Rubi ; il faut dire qu’il avait œuvré successivement dans les rédactions de Neptune Nautisme, Neptune Yachting et Voile Magazine pendant plus de 45 ans, après avoir fait ses classes sur Pen Duick VI aux côtés d’Eric Tabarly… Excusez du peu ! Trop tôt disparu (13 juin 2020), il reste pour toute la rédaction de Voile Mag un modèle de rigueur et de curiosité nautique.
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