Actualité voile

Spi Ouest 2017 : On en veut encore !

Partager :

Décidément on s’est bien régalé sur cette 39 ème édition du Spi Ouest France. Gageons qu’aucun des 2 400 fidèles de l’épreuve trinitaine ne vous affirmera le contraire. Des conditions anticycloniques, du vent un tantinet capricieux mais au final au rendez-vous, des comités de course au taquet et un gros niveau sur l’eau auront permis de réunir tous les ingrédients d’une régate magnifique.

67 J 80 engagés pour ce Spi Ouest 2017

Présent sur le rond des J 80, plus grosse monotypie de l’événement avec 67 bateaux engagés sur la ligne de départ, notre équipage s’est frotté tout au long de ce week end de Pâques à une enrichissante mais dur expérience du haut niveau. Malgré des bascules de vent improbables sur la première manche, le comité de course très en jambe, nous enverra trois manches à suivre dans un vent de nord-ouest d’une dizaine de nœuds. La faute à des rappels-général à répétition nous serons les derniers à finir la journée à une heure à laquelle les équipages rentrés à terre entament déjà l’apéro…

Pourtant sur notre rond personne ne se plaint vraiment, encore traumatisés que nous sommes par l’édition précédente et ces trois journées d’annulées sur les quatre pour cause de coup de vent. La journée de samedi débutée sous le soleil et malheureusement terminée sous les nuages verra encore une fois l’équipage espagnol barré par José Maria Van der Ploeg dominer les débats. Le médaillé d’or des Jeux Olympiques de Barcelone (1992) en Finn (dériveur solitaire) ne laissera que des miettes aux autres concurrents en reportant cinq des huit manches courues depuis le début de la compétition.

De notre côté, nous confirmons une belle place dans les 20 premiers. Cependant nous sommes trop souvent un peu juste tactiquement et en vitesse pour rivaliser avec les champions.

Spi 2Pour le troisième jour de course le vent de Nord  très léger s’est gentiment renforcé en fin de matinée en prenant de l’ouest et une dizaine de nœuds. Les trois manches du jour seront à l’image du niveau de cette compétition, c’est-à-dire incroyablement relevé. Pour preuve, les départs sont de véritables batailles navales, les coques s’entrechoquent sur une ligne offrant des avantages au viseur et les cris des skippers pugnaces résonnent sur le plan d’eau. Malgré des démêlés épiques sur ces phases de démarrage, les écarts restent pourtant très faible au moment fatidique de l’enroulé de la première bouée au vent, conséquence d’une flotte au niveau excessivement homogène. Même avec un avantage acquis sur la première bouée, les concurrents ne lâchent jamais rien.

La deuxième remontée au près restant toute aussi serrée : épuisant pour les nerfs ! Classé à une 39 ème place au général après 11 manches, l’équipage aborde la dernière journée de compétition avec philosophie : trop loin aux points pour réintégrer la première moitié du tableau mais avec tout de même une confortable avance sur nos concurrents directs. Lancée dans un vent évanescent, la dernière course confortera notre classement final avec une honorable 37 ème place. Pourtant mal partis, nous repassons 15 bateaux en sortant bien haut de la porte sous le vent mais cela n’y changera rien… les bons sont toujours et encore devant !

Spi 6Avec 12 manches en quatre jours sur le rond A, la 39 ème édition du Spi Ouest France aura tenu toutes ces promesses, méritant pleinement sa réputation de plus grand événement nautique printanier de la côte Atlantique. En effet, le Spi ce n’est pas seulement la régate entre trois bouées mais aussi un rassemblement unique dans son genre d’amateurs avisés et de professionnels aguerris.

C’est également l’occasion unique de voir régater ensemble les derniers nés des chantiers et des bateaux historiques ayant marqué l’histoire de la voile comme le trimaran A Capella, sister-ship d’Olympus photo, vainqueur de la première Route du Rhum avec Mike Birch en 1978… et premier en multi 2000, ou encore le remarquable 12 M JI France 1 armé par le Baron Bich lors de la Coupe de l’America entre 1970 et 1977… et séduisant troisième en IRC 1 !

Publié par  Paul Gury
Publié par Paul Gury
Journaliste, à Voile Mag depuis mai 2016. Tour de l’Atlantique entre copains, entraînements d’hiver et régates intensives en J/80, essais « 100 milles à bord » en toute saison, Paul prend la mer à toutes les occasions, sur toutes sortes de bateaux et par tous les temps. Spécialiste de l’équipement et souvent aux premières loges pour les reportages course au large, le plus waterproof de nos essayeurs !
Voir les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *