Actualité voile Régates et courses

Le nouveau Larry marrant de la Coupe

Partager :

AC62_Iso22_2 copieIls seront un peu tous les mêmes (vus de loin…), les AC62, et ils seront plus petits que les AC72. Mais comme disait Guillaume Verdier (Voile Magazine n°220H), « réduire la taille des ailes est une bonne chose car c’est très chaud et ça fait peur à tout le monde »

Que faut-il penser de la dernière farce des Américains d’Oracle (defender de la Coupe de l’America) et de leur big boss Larry Ellison ? Le tycoon de l’informatique serait-il vraiment prêt à tout pour conserver par devers lui son pichet kitsch ?

GG13-SFOMAR-00068Larry Ellison, l’homme qui a imposé les multicoques sur la Coupe de l’America.

Il y a quelques jours, le 2 juin, le GGYC (Golden Yacht Yacht Club de San Francisco, club d’Oracle) publiait ainsi un « protocole » (ensemble de règles concernant la compétition) incluant le paragraphe suivant, qui peut sembler amusant :

[Pour mieux comprendre ce qui suit, vous pouvez aussi aller voir directement
cette présentation du calendrier des compétitions ;
sauf si vous préférez aller voir directement
à quoi ressemblent les nouveaux bateaux]

« 35.3. Limits on Hulls and Cross Beams :

(a) The Defender shall not Launch more than two pairs of Hulls and two pairs of Cross Beams [c’est nous qui soulignons], provided that :

(i) any second pair of Hulls is built from the same Hull mould(s) as its first pair of Hulls ;

(ii) any modification to the first pair of Hulls shall not exceed twenty per cent. of the Original Hull Surface ;

(iii) any modification to the second pair of Hulls shall not exceed twenty per cent. of the Original Hull Surface of its first pair of Hulls ; and

(iv) any modification to a Cross Beam shall not exceed fifty per cent. of the original mass of the Cross Beam when it was Launched.

(b) In the event that the Defender Launches two pairs of Hulls and two pairs of Cross Beams in accordance with Article 35.3(a), the Defender shall race the first pairs of Hulls and Cross Beams that it Launched in the America’s Cup Qualifiers and in the Match. (…)

(c) A Challenger shall not Launch more than one pair of Hulls and one pair of Cross Beams [c’est nous qui soulignons], provided that :

(i) any modification to the pair of Hulls shall not exceed twenty per cent. of the Original Hull Surface ; and

(ii) any modification to a Cross Beam shall not exceed fifty per cent. of the original mass of the Cross Beam when it was Launched. »


Traduction (à prendre avec des pincettes puisque c’est la nôtre) :

« 35.3. Limite concernant les coques et les bras de liaison :

(a) Le defender ne doit pas lancer plus de deux paires de coques et de bras de liaison [c’est nous qui soulignons], à condition que :

(i) toute seconde paire de coques soit construite à partir du (des) même(s) moule(s) de coque que sa première paire de coques ;

(ii) toute modification apportée à la première paire de coques ne doit pas porter sur une surface supérieure à vingt pourcents de la surface de coque d’origine ;

(iii) toute modification apportée à la seconde paire de coques ne doit pas porter sur une surface supérieure à vingt pourcents de la surface de coque d’origine de sa première paire de coques ;

(iv) toute modification apportée à un bras de liaison ne doit pas porter sur plus de cinquante pourcents de la masse d’origine du bras de liaison au moment où il a été lancé.

(b) Dans le cas où le defender lance deux paires de coques et deux paires de bras de liaison conformément à l’article 35.3(a), le defender doit courir avec les premières paires de coques et de bras de liaison qu’il a lancées, pour les America’s Cup Qualifiers et pour le Match [ndlr : voir ci-dessous pour la présentation du calendrier ; notez déjà que le defender participe à ces « Qualifiers »…].

[Suit une liste d’exceptions dont on vous fait grâce ici : en gros, si le premier bateau du defender est endommagé, si le comité de jauge établit que le délai n’est pas suffisant pour une réparation, et si le defender n’a pas fait exprès de saboter son premier bateau (il était bon de le préciser !), alors il peut utiliser son deuxième bateau.]

(c) Un challenger ne doit pas lancer plus d’une paire de coques et une paire de bras de liaison [c’est nous qui soulignons], à condition que :

(i) toute modification apportée à la paire de coques ne doit pas porter sur une surface supérieure à vingt pourcents de la surface de coque d’origine ;

(ii) toute modification apportée à un bras de liaison ne doit pas porter sur plus de cinquante pourcents de la masse d’origine du bras de liaison au moment où il a été lancé. »


On relève un peu plus loin (« Limites concernant la navigation sur les AC62 », article 35.5 (c)) :

« Le defender ne doit pas faire naviguer ses deux AC62 en même temps avant que les America’s Cup Qualifiers [ndlr : round robins avec participation du defender, voir ci-dessous] soient terminés. »

Et il ne peut même pas lancer son deuxième AC62 plus de 30 jours avant le début de ces Qualifiers (article 35.4 (b)). Quant au premier (ou unique…) AC62, c’est pas plus de 150 jours avant le début des Qualifiers, pour tous les compétiteurs (article 35.4 (a)).

N’empêche, on est tenté d’imaginer la réunion préparatoire chez Oracle, dans une ambiance détendue : « Bon, les gars, on n’a qu’à dire que nous on aura deux bateaux et les autres un seul, ça le fait non ? ».

En tout cas cette histoire n’était pas du goût de ce journaliste et présentateur de TVNZ (la télévision publique néo-zed), Mike Hosking, qui s’est immédiatement fâché tout rouge : « Pourquoi ils tiennent absolument à proposer des règles qui ne peuvent susciter rien d’autre que la dérision ? ». Ou encore : « Comment est-il possible d’inventer une règle aussi débile tout en gardant son sérieux ? ».

D’un autre côté, il est vrai que ces derniers temps, le defender était seul, bien seul, pendant que les challengers s’ébrouaient tous-ensemble-ouais, s’affrontaient les uns aux autres et affûtaient ainsi leurs ailes, foils et autres plans porteurs. L’argument serait alors tout trouvé qui justifie ce privilège des deux bateaux. Et cet argument serait même recevable, selon Michel Desjoyeaux (Team France) en personne, qui se montre tout à fait compréhensif :

« Dans l’histoire de la Coupe, le defender, qui fixe bon nombre de règles, a pour principal objectif de conserver son titre. Beaucoup de choses dans l’America’s Cup sont basées sur ce principe. Contrairement aux challengers, il navigue seul et n’a donc pas l’opportunité de tester son bateau face à des concurrents. Il est donc assez logique qu’il s’octroie le droit de construire deux bateaux contre un par challenger. »

Sauf que… maintenant, chose tout à fait nouvelle, le defender va participer à la première phase des éliminatoires (round robins dits « Qualifiers », cf ci-dessous). Donc le coup du pôvre defender qui doit naviguer tout seul dans son coin, ça marche déjà moins bien. Ou voilà qui du moins réduit la portée de l’argument. Et s’il y a bien eu, à une époque lointaine, des candidats multiples à la défense de la Coupe et donc des sélections de defenders, une telle règle autorisant le defender et lui seul à construire deux bateaux est une chose inédite à notre connaissance, en tout cas une chose qu’on n’avait pas vue dans les éditions récentes…

Sauf que… il faut rappeler aussi – en résumant ce qui a été dit plus haut – que l’utilisation par le defender de son deuxième bateau est limitée à plusieurs égards :

1- Il ne peut le mettre à l’eau que 30 jours avant le début des Qualifiers (article 35.4 (b)) ;

2- Il ne peut le faire naviguer avec le premier qu’à partir de la fin des Qualifiers (article 35.5 (c)) ;

3- Et surtout, en vertu de l’article 35.3 (b), s’il lance deux bateaux, il doit courir les Qualifiers et le Match avec le premier. Ce qui limite aussi l’avantage induit.

D’ailleurs Grant Dalton lui-même (le patron de Team New Zealand), dans la presse des antipodes, semblait plus préoccupé par la nécessité de trouver deux millions de dollars toute de suite, sans connaître les dates et les lieux [1] des compétitions (voir ci-dessous), que par cette histoire de paire de coques. Il faut dire que demander tout cet argent à un investisseur sans même pouvoir lui préciser où et quand l’événement va se dérouler… (On souhaite bonne chance aux gens de Team France.) Pour le reste, « ça n’a pas l’air trop mauvais », disait Dalton au sujet de ce protocole.

Alors, finalement, Larry Ellison risque-t-il de provoquer une nouvelle grande bataille navale judiciaire, façon 2010 ou 1988 ? Dimanche dernier (le 8 juin), tenant compte des « retours constructifs » des autres équipes sur les rangs, le GGYC publiait un document regroupant une première liste d’amendements au protocole, et toujours gentiment signé par le Hamilton Yacht Club, « challenger of record ». [2] De quoi attester plutôt, là encore, la bonne volonté des Américains puisque d’un seul coup le directeur de course est nommé par un vote à la majorité simple de l’assemblée des compétiteurs (« Competitor Forum »), et non plus par… le GGYC et le Challenger of Record comme c’était le cas dans le document du 2 juin. De même, l’assemblée des compétiteurs peut maintenant nommer le deuxième membre du jury.

SAILING - Team Australia AC45Les premiers bords de l’AC45 australien, début mars à Sydney.

Toujours est-il que les inscriptions sont ouvertes depuis le 9 juin et que les candidats ont seulement jusqu’au 8 août pour lancer un défi aux Américains. Avis aux amateurs. Vous serez gentils de verser 1 000 000 $ tout de suite et un autre million avant le 1er décembre ; et aussi une caution de 1 000 000 $ avant le 1er décembre également (oui, c’est seulement pour l’inscription ; et puis après tout, comme le notait Louis-Noël Viviès de Team France, « cela ne représente que 3% du budget global d’une campagne »).

Le nouveau calendrier des festivités

La 35è Coupe de l’America se déroulera en quatre temps.

1- Tout d’abord, les America’s Cup World Series (ACWS), disputées en 2015 et 2016 sur AC45 (environ six épreuves par an). La jauge de ces bateaux sera-t-elle finalement modifiée pour inclure des foils ? Réponse au plus tard le 3 juillet (2014). La possibilité en est explicitement évoquée, mais le changement ne devrait sans doute être effectif que pour les régates de 2016.

2- Ensuite, les America’s Cup Qualifiers, qui consistent en un double round robin disputé en 2017 sur les nouveaux AC62 (voir ci-dessous). C’est en fait la première phase des éliminatoires. Selon le nombre de concurrents engagés, les deux, trois ou quatre premiers des World Series commencent les Qualifiers avec un à quatre points d’avance. Et surtout il y a la grosse nouveauté : le defender va participer… Par ailleurs le vainqueur de ces Qualifiers gagne un point pour le Match (voir ci-dessous), à condition bien sûr, dans le cas d’un challenger, qu’il arrive jusqu’à ce Match en gagnant d’abord les Playoffs. Mais puisque le defender participe, ce peut aussi être lui qui prend le point…

3- Ensuite les America’s Cup Challenger Playoffs (deuxième phase des éliminatoires) qui se déroulent en deux temps : les demi-finales, pour lesquelles sont qualifiés les quatre premiers challengers des Qualifiers (le mieux placé d’entre eux peut choisir son adversaire), puis la finale qui oppose les vainqueurs des deux demi-finales. Pour ces Playoffs, le vainqueur est le premier arrivé à 5 points.

4- Et enfin, le Match, qui oppose le vainqueur de la finale des Playoffs au defender de la Coupe (Oracle). Cette fois le vainqueur est le premier arrivé à 7 points. Rappelons (cf ci-dessus) que, si l’un des deux protagonistes (le defender ou le vainqueur des Playoffs) se trouve être aussi le vainqueur des Qualifiers, il commence le Match avec un point d’avance.

Toujours est-il que toutes ces épreuves successives auront ainsi une importance dans le résultat final, que ce soit par la voie d’une qualification et/ou de points accordés pour l’étape suivante. Ci-dessous un petit récapitulatif.

DEROULEMENT DE LA 35è COUPE DE L’AMERICA
PHASE SUPPORT ANNEE PARTICIPANTS POINTS QUALIF. POUR… ANNONCES (DATES, VILLES…)
World Series AC45 2015-2016 tous challengers
et defender
1 à 4, pour Qualifiers 1er novembre 2014 (pour 2015) et 1er août 2015 (pour 2016)
Qualifiers (2 round robins) AC62 2017 tous challengers
et defender
1, pour le Match les quatre premiers pour les Playoffs 15 février 2015
Challenger Playoffs AC62 2017 quatre premiers challengers des Qualifiers le vainqueur pour le Match 15 février 2015
Match AC62 2017 vainqueur
des Playoffs
et defender
1er décembre 2014


Des « petites » ailes de 30 m

A défaut d’une réduction des coups bas et des coups tordus, qui ne sera de toute façon jamais acquise (que serait la Coupe sans eux ?), la réduction des coûts semble un peu mieux engagée – même si tout reste très relatif… mais là encore, que serait la Coupe sans un déluge de dollars, hein ? Le 5 juin, dans la foulée de son protocole, le Golden Gate Yacht Club publiait la première version officielle de la jauge AC62 (ou téléchargez ici une version plus complète, incluant le fichier IGES dont nous allons parler plus bas). Un brouillon avait déjà circulé et donné lieu à de nombreux commentaires, donc à vrai dire il n’y a pas eu beaucoup de surprises, les principales évolutions étant déjà connues. Quels sont les points à retenir ?

– D’abord, les dimensions des bateaux ont été revues assez franchement à la baisse (voir tableau ci-dessous). Non pas seulement la largeur, réduite de plus de 2mètres, et la longueur réduite de 3 mètres ; aussi la longueur de l’aile : désormais il ne faudra pas plus de 26,50 m entre la base du mât et le point d’ancrage supérieur des haubans, au lieu de 40 m de tirant d’air maxi pour les AC72. La part des voiles d’avant dans le plan de voilure, et donc des manœuvres dans le spectacle et dans le résultat sportif, en sortiront sans doute confortées, ce qui est d’ailleurs le but affiché. Les dimensions de l’aile sont définies très précisément, à la fois dans l’annexe D (voir le document pdf) et dans un fichier IGES (format de données graphiques, extension « .igs ») qui est fourni avec la jauge et qui en fait partie intégrante ; autant dire qu’on se rapproche de la monotypie. Aucun constructeur n’est imposé pour cette aile ; seul un poids minimal est fixé, ainsi qu’une hauteur minimale pour le centre de gravité (12,70 m au-dessus du point de rotation), comme c’était déjà le cas dans l’ancienne jauge AC72. Autre changement important : on ne peut plus faire basculer l’aile. Et le reste du plan de voilure est en grande partie « bloqué » lui aussi.

25/09/2013 - San Francisco (USA CA) - 34th America's Cup -Les AC72 (ici Oracle) ont offert un spectacle jamais vu. Mais les AC62 ne devraient pas être beaucoup moins rapides ni spectaculaires – c’est fait pour !

DES AC72 AUX AC62
JAUGE AC72 (2013) AC62 (pour 2017)
Longueur maxi 22 m 19 m
Largeur maxi 14 m 11,75 m
Longueur aile maxi tirant d’air maxi 40 m environ 30 m
Poids mini de l’aile 1 325 kg 870 kg
Aile basculante oui non
Déplacement entre 5 700 et 5 900 kg entre 4 100 et 4 300 kg
Tirant d’eau maxi 4,40 m 3 m
Franc-bord mini 0,95-1,10 m 0,95 m
Nombre d’équipiers 11 8
Poids de l’équipage 957 à 1 012 kg 700 kg mini


– En termes de dimensions, cette nouvelle jauge est plus restrictive que celle des AC72, moyennant quoi les bateaux devraient être assez proches les uns des autres. La distance entre les deux axes de carène est ainsi définie à 5 cm près. De même que la position du point de rotation de l’aile (à la base du mât) est définie à 5 cm près en longitudinal comme en vertical, et que le diamètre de la rotule est fixé lui aussi (80 cm : ça reste gros…). Autre nouveauté, un diagramme (cf. annexe C dans le document pdf) qui limite la zone autorisée pour la structure transversale (bras de liaisons et pièces longitudinales centrales). La position longitudinale des safrans et des dérives est plus libre, mais une fois que (presque) tout le reste est bloqué… Le passage de la dérive sous la coque doit se trouver entre 7 et 11 m en avant des tableaux arrière, et les safrans (avec leur plans porteurs) doivent être entièrement compris dans la zone allant du tableau arrière jusqu’à 1 m en avant du tableau.

– Par contre, les AC62 sont conçus dès l’origine comme des bateaux volants, avec des foils en guise de dérives, et des plans porteurs à incidence réglable sur les safrans. Il est bien précisé en effet que les safrans comme les dérives-foils peuvent avoir deux axes de rotation. Pour les safrans, un de ces deux axes doit être parallèle (à moins d’un degré près) à un axe traversal, et permet donc de faire varier l’incidence du plan porteur, à l’intérieur d’une fourchette limitée à 3° ; alors qu’avec l’ancienne jauge, on ne pouvait pas du tout faire varier l’incidence du plan porteur pendant la course, un seul axe de rotation étant autorisé (cf ancienne règle 8.3)… Résultat, les bateaux avaient tendance à piquer du nez en accélérant et à se cabrer en ralentissant. En revanche, dans la nouvelle jauge, il ne peut toujours pas y avoir d’articulation entre le safran et son plan porteur. L’envergure et la surface (projetée) de ce dernier sont par ailleurs limitées (respectivement à 1,40 m et 0,30 m2). A noter aussi un tirant d’eau minimal pour ce plan porteur : 2,20 m. Pour les dérives-foils, là encore deux axes de rotation (et pas davantage) sont autorisés, et là non plus aucune articulation n’est autorisée. Le basculement latéral est limité à 15° (sur un axe parallèle à 3° près à un axe longitudinal) et la fourchette de réglage de l’incidence à 12° (sur un axe perpendiculaire à 0,5° près à l’axe de basculement latéral).

– La jauge ouvre la possibilité d’utiliser des batteries pour actionner certains systèmes hydrauliques, en particulier pour le réglage de l’incidence des dérives-foils et des plans porteurs des safrans.

– Concernant le réglage de l’incidence des appendices, le fameux système de « feedback mécanique » mis au point par Oracle [3] (pour ses dérives-foils) lors de la dernière Coupe (dispositif qui a sans doute beaucoup contribué à la remontée puis à la victoire face à Team New Zealand) est désormais prévu, en tout cas évoqué, de manière explicite dans le texte de la nouvelle jauge (règle 15.3).

30/08/2013 - San Francisco (USA,CA) - 34th America's Cup - AC72 trainingSan Francisco, c’est fini ? En tout cas le cadre avait quand même de la « gueule ».

[1] Les rumeurs circulent déjà, par exemple au sujet d’Hawaï (?), ou d’une « mer plutôt plate » (?), en tout cas le fait est que ces remerciements ressemblent à des adieux.

AMERICA'S CUP - Bob and Sandy Oatley[2] Autrement dit le premier challenger accepté par le defender, et donc représentant des autres challengers ; le défi en question est Team Australia, dirigé par le magnat australien du vin Bob Oatley (en photo ci-contre), connu aussi comme propriétaire du supermaxi Wild Oats XI, le 100 pieds aux sept victoires en temps réel dans la Sydney-Hobart.

[3] Dans une interview qu’il nous avait accordée il y a quelques semaines (Voile Magazine n°220), l’architecte Guillaume Verdier, qui a beaucoup travaillé pour Team New-Zealand, assurait qu’il s’agissait bien d’une forme d’asservissement du foil et que donc ce système était bien « illégal par rapport à l’ensemble de la règle », tandis que les Américains pensent évidemment le contraire et estiment en outre avoir joué cartes sur table (vous pouvez aller voir ici l’article 19.2 (e), et ici la fameuse interprétation n°49 du comité de jauge, réponse à la question de conformité posée par Oracle).

Publié par Sébastien Mainguet
Sébastien a œuvré à Voile Magazine de 2000 à 2015, aux essais mais aussi très souvent aux sujets équipement dont il s’est fait le spécialiste. Il a notamment été longtemps la cheville ouvrière de notre hors-série annuel dédié à l’équipement.
Voir les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *