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Women's Cup : la femme est l'avenir de la voile

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Photos Bruno BOUVRYLe 8 mars, c’est la journée internationale de la femme. En 2011, pour marquer le centenaire de cette manifestation, Cécil Keriel a l’idée d’organiser avec son club, l’APCC, la première Women’s Cup. Cette régate réservée aux filles est maintenant devenue une classique d’avant saison. Quelques heures avant le début de la compétition, Cécil répond à nos questions sur l’origine et le succès de cette quatrième édition.

Comment est née cette Women’Cup ?
A l’origine c’est parce que j’avais vu sur internet que c’était les 100 ans de la journée de la femme, je pensais naïvement que c’était un truc beaucoup plus récent mais en fait elle datait de 1911, imaginée au Danemark : je me suis dit qu’il fallait marquer le coup. La voile est un milieu très masculin  et c’est comme ça qu’est né l’idée d’une régate réservée aux femmes. Franchement, on ne pensait pas en faire un rendez-vous annuel mais à la remise des prix, tout le monde nous a dit : c’était super, on revient l’année prochaine…

Et elles reviennent ?
Oui, nous avions 17 équipages la première année et ensuite nous avons été au taquet des possibilités d’accueil, avec 28, puis 30 et cette année 29 équipages. Nous avons des équipages complets qui n’ont manqué aucune édition.

1JML3551 copieCe sont des filles qui naviguent d’ordinaire en équipage mixte ?
Il y a de tout. Les championnes qui font du haut niveau en match race ont l’habitude de naviguer entre filles mais la majorité des participantes naviguent le plus souvent dans des équipages mixtes. Il y a des équipages qui ont été constitués à l’occasion de la Women’s Cup et qui ont perduré ensuite.

Penses-tu qu’il faille installer des quotas dans la voile ?
Ça me pose toujours un problème, ces histoires de quotas. Il ne devrait pas en être question mais dans le sport, à la fédération comme dans le monde professionnel, les femmes sont sous-représentées aux postes d’encadrement. A un moment si il ne se passe rien, les quotas deviennent un mal nécessaire.

Mais la voile se prête bien à une pratique mixte ?
Notre objectif n’est pas d’imposer une pratique 100 % féminine ou un circuit réservé aux filles. L’idée c’est que les filles prennent conscience de leurs capacités et soient plus sûres d’elles quand elles rejoignent ensuite un autre équipage. Elles peuvent dire : j’ai barré en régate, j’ai fait la tactique ou l’embraque. Il n’y a pas de raison qu’elles soient systématiquement au piano ou numéro un. Cette expérience leur donne de l’assurance pour trouver la place qui leur convient à bord.

C’est une régate en monotype ?
Oui, nous courons sur des J/80 qui appartiennent à la région. Peu de clubs disposent d’une telle flotte et c’est la force de l’APCC. La location du bateau est comprise dans l’inscription. Le premier jour les équipages sont mélangés et à la fin il y a une flotte or et une flotte argent. C’est très important de naviguer bord à bord avec une fille qui a fait les jeux ou une autre qui a fait le Vendée ou la route du Rhum. Quand on est toutes sur le même bateau, on apprend vite en observant les autres et ça tire tout le monde vers le haut.

PLUS D’INFOS SUR LE SITE DE LA WOMEN’S CUP

Photo de Jean-Marie Liot extraite de la série "La voile c'est facile", réalisée avec un équipage féminin de l'APCC et publiée dans Voile magazine en 2013
Photo de Jean-Marie Liot extraite de la série « La voile c’est facile », réalisée
avec un équipage féminin de l’APCC et publiée dans
Voile Magazine en 2013.
Publié par Loïc Madeline
Journaliste à Voile Mag de fin 1999 à 2015, Loïc a été adjoint puis Rédacteur en chef avant de partir vers de nouveaux horizons. Venu de la presse généraliste, écrite et télé, c’est un journaliste dans l’âme, rigoureux et passionné.
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