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Retour par la case Figaro

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_38V8341Corentin Douguet est de retour sur le circuit Figaro. Mais au-delà de la Solitaire qu’il a terminée à deux reprises à la troisième place, l’ancien vainqueur de la Mini-Transat (2005), a annoncé son intention d’être présent au départ du prochain Vendée Globe. Un candidat de plus pour une course très convoitée. Interview.

Tu annonces ton intention de courir le Vendée Globe, tu y pensais déjà après ta Mini ?
Après la Mini-Transat, c’est vrai que j’avais déjà envie de m’attaquer au Vendée Globe. Je voulais enchaîner directement sur l’édition de 2008. Mais mes partenaires de l’époque m’ont opposé une fin de non-recevoir. Du coup je suis passé en Figaro et puis quelques années plus tard sur le Tour de France à la Voile. Entretemps on se retrouve père de famille et, c’est peut-être caricatural de dire cela mais envisager un Vendée ne va pas sans qu’il y ait des discussions familiales : trois mois, c’est long. Pour le faire bien, il faut un environnement qui s’y prête, que tout le monde soit d’accord, tout que soit calé autour.

Qu’est-ce qui te pousse à tenter l’aventure, tu avais aussi pensé à la Volvo ?
Un des paramètres majeurs est l’envie qui est revenue. On a tous des envies de tour du monde. Ce peut être la Volvo, mais ce n’est pas pareil, tu fais des escales et surtout tu n’es pas tout seul et si ça reste quelque chose d’attrayant, ça se passe à bord de bateaux surpuissants avec une protection minime de l’équipage. Sur le Vendée, les choses sont différentes.

Courir en Figaro, c’est nécessaire pour préparer le Vendée Globe ?
Le retour en Figaro est dicté par la nécessité de pratiquer le solitaire. J’avais envie de revenir, de naviguer en solo. On sait que le Figaro est un exercice plus qu’intéressant mais surtout on fait ce métier parce qu’on a envie de naviguer. Je ne voulais pas attendre ma participation au Vendée qui n’est encore qu’hypothétique en restant sur les pontons. Je préfère être actif et être sur l’eau.

Tu ne cherches pas un sponsor ?
Mon souhait est de courir pour « un maillot pour la vie », une association qui se bat pour les enfants hospitalisés. Je suis engagé auprès de cette association depuis 4 ans aux cotés d’autres sportifs comme Fabien Pelous (rugby) ou de Jérôme Fernandez (handball). Cela permet de donner du sens à ce que l’on fait. Mettre ses compétences au service d’une cause, c’est gratifiant, ça donne de l’énergie. Aujourd’hui on travaille sur un projet raisonnable en terme de coût. Pour nos partenaires, c’est un outil de communication à un prix défiant toute concurrence. L’entreprise peut s’associer à un projet solidaire. C’est utile tant en interne, qu’en communication externe.

Quelle somme recherches-tu ?
Aujourd’hui un bateau de 2008 vaut un million d’euros. Le budget c’est 1,5 millions d’euros par an, au moins 1,2 millions. Nous allons voir le marché de l’occasion après la Route du Rhum. L’idée est d’être prêt d’ici la fin de l’année.

Tu n’as pas peur de ne plus être au niveau face aux spécialistes de la Solitaire ?
Non, je respecte mes adversaires mais je ne les crains pas. Même si j’étais sur un autre support j’ai continué à naviguer. Le retour sur la Solitaire est cohérent et j’ai beaucoup d’envie. Je suis content d’y retourner. J’ai commencé à m’entraîner à Lorient avec un bateau que j’ai loué. C’est un projet pro, une classe qui fonctionne bien. On n’a pas besoin d’une grosse équipe, les bateaux sont monotypes, tu le prends, tu le bichonnes, tu le rends propre et c’est parti. Ton activité première est de faire du bateau. Je suis ravi d’être là ou je suis. J’ai pris beaucoup de plaisir sur le Tour de France à la Voile et j’y reviendrai car c’est une superbe épreuve mais je suis content, je savoure les qualités d’un projet Figaro.

Après avoir mené le projet et le bateau nantes Saint-Nazaire pendant trois ans sur le tour de France à la voile, Corentin revient à ses premières amours, le solitaire.
Après avoir mené le projet et le bateau Nantes Saint-Nazaire pendant trois ans
sur le Tour de France à la Voile, Corentin revient à ses premières amours, le solitaire.
Publié par Loïc Madeline
Journaliste à Voile Mag de fin 1999 à 2015, Loïc a été adjoint puis Rédacteur en chef avant de partir vers de nouveaux horizons. Venu de la presse généraliste, écrite et télé, c’est un journaliste dans l’âme, rigoureux et passionné.
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