Régates et courses

C’est un « qu’est-ce que c’est », vot’ bateau ?

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Les connaisseurs apprécieront sans doute mais pour les autres, tous les autres, je veux dire moi, vous et ceux avec qui nous naviguons d’habitude la question n’est pas facile. Comment reconnaître un dériveur dont on ne voit que la carène et le tableau arrière? Plutôt que de vous laisser sans réponse, nous allons vous livrer en bas de ces lignes la solution et pour vous mettre sur la voie, vous donner ce premier indice : l’image a été prise à l’Open de France de voile légère disputé cette semaine à l’Ecole nationale de Voile…

Et l’Open de France ce n’est pas une régate comme les autres puisque, comme son nom l’indique elle est ouverte à peu près à toute la voile légère, depuis la planche à voile jusqu’au quillard de sport, depuis le dériveur solitaire jusqu’au catamaran de raid. Non, je vous assure, ça fait beaucoup de bateaux et des bateaux très différents.

Open, cela signifie également que les étrangers sont les bienvenus. Ils n’étaient pas si nombreux : quelques Belges, deux équipages hollandais, une poignée d’Anglais, tous venus profiter d’un été joliment pourri qui avait de quoi vous dégoûter des charmes pourtant avérés de la Bretagne. D’ailleurs, pas sûr qu’on les y reprenne ces Anglais. Comme me l’a expliqué Mary, qui courait en Iso, le plan d’eau est peut-être magnifique, mais le terrain de camping improvisé pour l’occasion n’offrait qu’un seul WC pour les hommes. Shocking ! Bref, le tableau était complet, la Bretagne faisait honneur à sa réputation météo et les Anglais pouvaient vérifier l’état déplorable de l’hygiène continentale.

Malgré cela, voir ces lignes de départ à la fois disparates et très fournies était plutôt sympathique. D’abord pour l’enthousiasme des régatiers qui n’en avaient jamais assez mais aussi pour le voyage dans le temps que nous imposait la vision de tous ces bateaux. Si certaines flottes étaient là en force, comme les Open 500 chez les quillards ou les Finn chez les solitaires, d’autres bateaux étaient beaucoup plus rares et l’on avait plaisir à les reconnaître. Comme ce magnifique Contender tout de bois moulé vernis. Ou ces Windy qui s’essayaient à suivre les Fireball et les 5o5. D’autres séries tâtaient ici de l’eau salée alors qu’on les croise plutôt sur plan d’eau intérieur, comme l’Aile ou le Snipe. Les skiffs manquaient de vent pour faire parler leur potentiel et Laser 4000 et RS 800 n’étaient pas forcement à la fête. Quoiqu’il y ait eu tout de même un peu de vent. Trop le premier jour de la compétition.

Mais c’est lors de la dernière manche du vendredi que Voile magazine a pu admirer la carène de ce bateau dessalé qui a inspiré ce billet. Il s’agissait d’un Jet, comme le montre cette image. Mais vous l’aviez reconnu, n’est-ce pas ?

Publié par Loïc Madeline
Journaliste à Voile Mag de fin 1999 à 2015, Loïc a été adjoint puis Rédacteur en chef avant de partir vers de nouveaux horizons. Venu de la presse généraliste, écrite et télé, c’est un journaliste dans l’âme, rigoureux et passionné.
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