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Loïc Escoffier, coskipper de <em>Maître Jacques</em> : <br />« Il faut qu’il y ait un skipper sur un bateau »

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Dans le miroir de Loïc Féquet, son coskipper Loïc Escoffier.
A bord du trimaran 50 pieds, dans le miroir de Loïc Féquet, son coskipper Loïc Escoffier.

Ils font partie des grands favoris dans la classe des Multi 50 (qui ne compte que six bateaux) : les deux Loïc, Féquet et Escoffier, avaient d’ailleurs terminé à la deuxième place dans la dernière édition de la Transat Jacques Vabre, en 2011, à bord du même bateau qui n’est autre que l’ancien Crêpes Whaou, deuxième du nom (celui qui avait été lancé en 2005), à bord duquel Franck-Yves Escoffier avait remporté tant d’épreuves – dont deux éditions de la Transat Jacques Vabre, en 2005 et en 2007. Franck-Yves Escoffier, qui n’est autre que le père de Loïc.

Mon Voile Mag : Quel est votre sentiment sur le report du départ, et quelles sont les conséquences pour la stratégie météo en début de course ? [1]

Loïc Féquet :

« Ce n’est pas du tout la même chose de prendre un coup vent la première nuit ou de prendre le même coup de vent pendant la course. Mais pour la stratégie, ça ne change rien, parce que de toute façon on n’envisage rien de très précis avant d’arriver dans les 24 heures précédant le départ. Donc dans tous les cas on attend la veille pour commencer à prendre des décisions. »

Mon Voile Mag : Quelle est la véritable différence de potentiel entre Maître Jacques et FenêtréA Cardinal ? [2]

Loïc Féquet :

« Il est assez clair qu’entre 12 et 16 nœuds FenêtréA va plus vite. Mais en dessous de 12 nœuds c’est beaucoup moins évident, comme au-dessus de 25 nœuds. On a un bateau un peu plus rond, qui tape un peu moins avec une mer de face. »

Loïc Escoffier :

« Le bateau a beaucoup évolué depuis que je naviguais dessus avec mon père. Il a pas mal progressé, à tel point qu’il ne se comporte plus du tout pareil. Je sais ce que mon père arrivait à faire avec ce bateau, donc comme le bateau a progressé, comme j’ai progressé aussi, on doit pouvoir faire encore mieux… »

Mon Voile Mag : Y a-t-il une répartition des rôles précise à bord, par exemple pour la stratégie météo ?

Loïc Escoffier :

« On a un routeur, qui est Jean-Yves Bernot, et on lui signale simplement quand on n’a pas les conditions qu’on était censés avoir. Pour le reste, on se concerte, et de toute façon il n’y a jamais de désaccord. Mais s’il y en avait un, la décision reviendrait à Loïc [Féquet, ndlr] puisque c’est lui le skipper, et sur un bateau il faut qu’il y ait un skipper ; si les deux sont indécis, car c’est plutôt ça qui peut arriver, alors il faut bien que quelqu’un tranche à un moment. »

Loïc Féquet :

« Loïc [Escoffier, ndlr] a quand même ses spécialités [il est marin pêcheur comme son père] : le moteur c’est lui ; tous les machins hydrauliques, c’est lui aussi – mais là on n’en a pas à bord. »

Loïc Escoffier :

« Les filets aussi, c’est moi [il regarde le trampoline] ; c’est sûr que si le filet s’ouvre suite au passage d’une queue de baleine, je saurai le ramender. »


VNAM_Affiche[1] Note : ces propos ont été recueillis samedi, alors que le départ avait été reporté, dans un premier temps, à lundi avant d’être finalement reporté sine die le lendemain. Pour deux points de vue différents sur cette affaire, voir ici, ici et ici les billets de nos confrères Frédéric Pelatan et Fabrice Amedeo – celui-ci étant par ailleurs le skipper du Class 40 SNCF Geodis (avec Armel Tripon). Les propos de François Gabart, cités ici par Aline Merret du Télégramme, allaient dans le sens du billet de Frédéric Pelatan. Un autre point de vue est celui de Bertrand de Broc et Arnaud Boissières dit « Cali » (affiche ci-contre). Toujours détendu, celui-ci nous expliquait tranquillement samedi dernier : « Moi je suis le mouvement, je vais là où on me dit d’aller quand on me dit d’y aller… ». Pour finir, il semble très probable que le départ soit donné demain jeudi 7 novembre, et pour toutes les classes. Briefing aujourd’hui même à 15h00.

[2] Ce bateau est l’ancien Crêpes Whaou lancé en 2009 ; même architecte (VPLP), mais plus récent que Maître Jacques, donc.

Publié par Sébastien Mainguet
Sébastien a œuvré à Voile Magazine de 2000 à 2015, aux essais mais aussi très souvent aux sujets équipement dont il s’est fait le spécialiste. Il a notamment été longtemps la cheville ouvrière de notre hors-série annuel dédié à l’équipement.
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