Dans quatre semaines, les concurrents de la Mini-Transat devront avoir rejoint Douarnenez. Tous les bateaux doivent être le 3 octobre au Port-Rhu. Le prologue, comme une répétition générale du départ, aura lieu le 6 octobre. Mais le coup de canon libérateur sera celui donné le 13 octobre pour que les 84 bateaux de la flotte quittent la pointe de la Bretagne à destination de Lanzarote (Canaries) puis des Antilles. Quatre semaines qui risquent de sembler bien courtes à ceux qui manquent d’expérience mais qui seront bien remplies, y compris pour les favoris, comme Aymeric Belloir, qui sera l’un des concurrents les plus en vue en catégorie Série.
Mon Voile Mag :Tu fais quoi en attendant le départ ?
« En fait le bateau est prêt mais il y a beaucoup de petits détails à régler. Je dois d’abord faire un rétro-planning pour ne pas être à la bourre et régler le côté technique des choses. Tout doit être calé pour l’énergie et il faut encore vérifier les points d’usure sur le bateau, changer les bouts ou les gainer. Ce ne sont que des petites choses. Il n’est plus temps de faire un gros chantier comme refaire la carène et je n’ai pas un budget dingue donc je ne reviens pas sur ce qui a été fait l’hiver dernier.
Il y a aussi pas mal de logistique pour préparer le départ et l’escale. Savoir où l’on dort, quand l’on revient, si l’on a besoin d’un véhicule sur place, penser aussi au cargo retour pour le bateau. Et puis par définition, sur la Mini, on ne communique pas avec la terre donc je prépare aussi des éléments de communication qui pourront alimenter mon site Web pendant que je serai absent. J’essaie aussi de préparer la routine du bord, le déroulement de mes journées, je veux savoir sur quoi je noterai ma météo par exemple.
Je n’oublie pas non plus la pharmacie et la boîte à outils. J’ai des listes et une idée assez précise de ce que je veux embarquer mais je la re-précise, je complète. Disons qu’à 80% je sais tout ce que j’embarque mais je prends encore des conseils auprès de quelques personnes. Surtout pas trop, je ne discute pas de tout avec tout le monde, c’est moi qui décide à la fin et si je me trompe ce sera de ma faute. J’attends a priori les derniers jours pour monter le bateau à Douarnenez, sauf si la météo nous impose de prendre une fenêtre plus tôt. Là-bas je serai sans doute le mieux logé de tous. L’un de mes partenaires est un hôtel trois étoiles, je ne serai pas à plaindre ! »
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