Actualité voile

Le sommaire du numéro 210, juin 2013, déjà en kiosque

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Deux équipières sur la plage avant de l'Océanis 55, pendant notre essai aux Baléares.

Pour ce numéro de printemps, on vous a préparé le cocktail habituel : des essais de bateaux, un test de matériel, du bricolage et des voyages divers – sur l’Atlantique, à Porquerolles, ou encore… à Venise. Et même… un naufrage qui fait froid dans le dos mais se termine bien.

Le sommaire du numéro 210 ; cliquez sur l'image pour l'afficher en grand et lire les titres.

Ce joli bateau en couverture, c’est bien sûr l’Océanis 55, qui fait l’objet de notre rubrique « 100 milles à bord ». Un essai réalisé dans des conditions idéales : quatre jours aux Baléares… D’accord, c’est un (très) grand bateau, inaccessible pour le commun des mortels. Mais voilà, on se laisse tenter, de temps en temps – il y a un an tout juste, c’était le Sense 55, frère ennemi de cet Océanis, qui nous avait emmené en Corse. Vendu aux alentours de 400 000 € (sans les options), l’Océanis est à la fois chic et sobre (une vidéo de ce « 100 milles à bord » devrait être mise en ligne prochainement). Bon, soyons un peu raisonnables. Le bateau qu’il vous faut, ne serait-ce pas plutôt ce joli Filo, sympathique biquille sur plan Rolland (voir aussi le numéro 72 de Voile Magazine), parfaitement entretenu, essayé dans notre rubrique « Une occasion mise à nu », et qui coûte dix fois moins cher ? Pas mal non plus, dans un style assez comparable (c’est le même architecte) et pour un budget comparable, vous avez aussi le nouveau Django 6.70, petit frère du 7.70 qui fut le voilier de l’année 2011. Ce 6.70 est issu du mini de série Dingo 2 alias « D2 » ; c’est la même carène, et quasiment la même quille sauf que celle du Django est rétractable. Encore moins cher, l’étonnant dériveur gonflable Tiwal 3.2 (3,20 m), plutôt réussi. Last but not least, un bateau très attendu, mais on revient dans la catégorie haut de gamme : l’Ovni 52 « Evolution », premier représentant d’une nouvelle génération. Plutôt élégant (au moins sous certains angles), ce dériveur en aluminium apporte un vent de fraîcheur dans la gamme du chantier sablais : un cockpit géant, un descente géante, un garage d’annexe, une dérive profilée… Voilà pour les essais publiés dans ce numéro.

Il paraît bien petit, le Souriceau. Avec ce croiseur de 4,75 m, on était allé à Belle-Ile ; Jean-Claude Montésinos, lui, a traversé vers les Antilles en partant des Canaries…

Trop gros, toujours trop gros ? Pas de panique, il reste encore d’autres petits bateaux dans ce numéro de Voile Magazine. Celui-ci est même très petit, et il n’en a pas moins traversé l’Atlantique. Il s’agit d’un Souriceau (voir aussi notre essai « 100 milles à bord » dans le numéro 161), un croiseur de poche de 4,75 m dessiné par Eric Henseval. A son bord, Jean-Claude Jean-Claude Montésinos a rallié la Guadeloupe depuis les Canaries.

Le Sélection de Cécile continue de recevoir de nouveaux équipements : après la peinture antifouling au cuivre, le nouveau hublot, le chauffage, le réservoir d’eau, le hale-bas de bôme rigide, le régulateur d’allure, le guindeau amovible, la peinture de coque, la résine multifonction pour bois, les nouveaux vaigrages, le siège de table à cartes incurvé et la grand-voile sur mesure, voici donc un four tout neuf.

La tourelle de l'emmagasineur de spi vient d'être installée sur le bout-dehors de ce Dufour.

Restons dans le domaine de l’équipement, et passons à notre comparatif de matériel, qui est consacré ce mois-ci aux emmagasineurs de spi (asymétrique… pour l’instant) : nous avons testé les modèles Bamar, Facnor, Karver et Profurl. Signalons que Ronstan (distribué par Gréement Import) et Selden proposent des systèmes similaires, ainsi que l’américain Colligo Marine (distribué par Tecmar) qui vient de lancer le sien. Celui-ci est disponible en deux versions, « CF1.5S » (charge de travail 1,36 t) avec des roulements à billes céramique, ou « CN » (charge de travail 1,36 t pour le modèle CN3 et 3,17 t pour le modèle CN5) avec des roulements à billes Torlon. Par ailleurs, à coté de son émerillon standard, Colligo propose aussi un émerillon ultra-léger (avec anneau de friction intégré pour mouflage), en inox (seulement 400 g) ou en titane (230 g !), pour charge de travail 3,17 t dans les deux cas (on parle ici de l’émerillon supérieur du système d’enroulement, et pas de l’émerillon de point d’amure du spi).

Et n’oublions pas le petit nouveau, Stocksails, qui est assez innovant – et tout à fait différent des autres – puisqu’il permet d’enrouler aussi bien des spis symétriques que des spis asymétriques – voir la vidéo ci-dessous. A noter aussi le tambour à sangle (comme sur l’enrouleur FlatDeck de Facnor), le câble anti-torsion en composite verre-époxy (carbone-époxy en option) qui doit en principe être (beaucoup ?) plus efficace qu’un câble textile ordinaire, et enfin les roulements à billes alternées POM et verre pour le tambour. Ce système a été développé par un certain Olivier Luizy, qui avait présenté il y a une dizaine d’années un stockeur baptisé « Trisclar », doté d’un tambour à sangle (déjà) et aussi d’un système d’étarquage type « boîte à réa » [1] avec émerillon d’étarquage en bas. Ce fabricant développe en ce moment une version de son emmagasineur qui sera adaptée aux voiles à guindant droit (gennaker et trinquette) ; commercialisation prévue en 2014.

YouTube video

Signalons aussi, concernant ce comparatif, que deux petites erreurs se sont malencontreusement glissées dans le tableau récapitulatif : c’est bien l’emmagasineur de Karver qui est doté d’un très astucieux dispositif de verrouillage à distance de la poulie crantée, comme cela est bien précisé plus loin dans le texte, et non pas le Facnor à qui cet atout est attribué par erreur dans le tableau… De même, les quatre étoiles attribuées aux attaches rapides de Profurl étaient en fait destinées à celles de Karver, qui sont un peu plus pratiques, la garcette permettant de saisir la goupille à ressort étant déjà fournie et installée (sur les emmagasineurs Profurl ou sur le Facnor, il suffit cependant de l’installer soi-même). Vous trouverez ici un tableau mis à jour (et un peu plus complet que celui publié dans le mensuel), que vous pouvez télécharger en version Excel.

Ah, cette lumière sur le port de Porquerolles… Une île décidément irrésistible.

Pour vous reposer de tous ces sujets techniques, on a prévu deux destinations de rêve sur la Grande Bleue. Tout d’abord, l’île de Porquerolles (dans notre série « Un homme, une île »), dont Rubi dresse un portrait intimiste à travers le regard de Bernard Samuel. Pêcheur sur ce petit coin de Paradis après une première vie de coureur au large (qui en fait était déjà la deuxième), « Sam » nous a guidé sur les 100 km de chemins à la rencontre des (autres) grandes figures locales (dont Dédé Mayou, en photo ci-contre). Un reportage plein de soleil et de chaleur humaine, il manque juste une photo de Rubi sur son vélo – mais il est vrai qu’on ne peut pas être devant et derrière l’objectif.

Une balade sur la lagune de Venise, évidemment ça ne se refuse pas.

On vous propose aussi une petite croisière sur la lagune de Venise (où nous avions déjà navigué il y a quelques années, voir Voile Magazine n°137, mai 2007). Avec au passage une escale sur l’île de Certosa, voisine de la cité des Doges, et qui dispose aujourd’hui d’une marina très pratique (desservie par la ligne 4 du vaporetto !). Et en prime un petit essai du bel Italia 10.98, un croiseur chic et rapide qui est le petit frère du 13.98 essayé dans notre numéro 207 (ce 13.98 a été récemment élu Voilier européen de l’année dans la catégorie « Luxury Yachts »).

Ce n'est même pas le feu à main (le dernier !) qui a attiré l'attention de l'équipage du cargo, mais une mini lampe torche que Jean-Pierre et Jean-Michel ont allumée juste avant…

Beaucoup moins drôle, cette fortune de mer dans le golfe de Gascogne : les deux équipiers d’un catamaran de croisière (un Tobago 35), après avoir sans doute heurté un OFNI, ou omis de bien verrouiller la trappe d’évacuation, se trouvent contraints de quitter leur bateau qui ne coule pas mais flotte entre deux eaux dans une position très délicate. Et se retrouvent dans l’annexe, le radeau ayant été crevé d’emblée par le portique du panneau solaire… L’histoire se termine bien, mais in extremis. Un long récit tout à fait poignant et bien sûr très instructif – l’avis de la rédaction fait l’objet d’un encadré : on retiendra surtout qu’une VHF portable (si possible ASN) fait partie des équipements de base à glisser dans un sac de survie ; cela aurait pu tout changer (et pour le large il y a aussi les balises SARSAT, dont nous reparlerons bientôt dans le journal).

Le Tour de Belle-Ile 2013 a été marqué par des conditions très légères. Pas idéal pour un IMOCA, par contre le TP52 Paprec a décroché une deuxième victoire consécutive.

Et puis vous retrouverez bien sûr toutes nos rubriques habituelles. Avec, dans les actualités de la course, un tour de Belle-Ile en compagnie d’Arnaud Boissières, à bord d’AKENA Vérandas, valeureux plan Farr qui disputait là sa dernière course sous les couleurs de l’entreprise vendéenne. A propos de monocoques 60 pieds, vous trouverez aussi un résumé des évolutions qui ont été entérinées concernant la jauge, et les premiers éléments annoncés par Open Sports Management (la société qui gère désormais les droits commerciaux de la classe IMOCA) concernant le calendrier des courses pour les prochaines années. Pour ce qui est de la transat Jacques Vabre, vous savez déjà tout si vous avez lu ce billet : il devrait y avoir environ 50 bateaux, les organisateurs ne veulent pas de maxi-muticoques, etc. On a simplement appris entretemps que Bernard Stamm naviguerait avec Philippe Legros, et Tanguy de Lamotte avec l’humoriste François Damiens. Et aussi constaté que les inénarrables auteurs du Vendée Blog sont moins réceptifs que nous aux éléments de langage diffusés par Manfred Ramspacher (directeur de Sirius Evénements) et ses acolytes. C’est quelque chose, faut toujours qu’il y ait quelques esprits forts dans la salle… Du côté de la semaine d’Hyères, pour la première fois cette année Coupe du monde ISAF (et non plus semaine olympique, ça, ce sera à La Rochelle en octobre), Franck Cammas a bien failli faire des étincelles, sur son petit cata Nacra 17, avec Sophie de Turckheim. Ce n’est sans doute que partie remise. Et on n’oublie pas que la Solitaire du Figaro se dispute cette année à partir du 2 juin. Avec deux revenants qui ne risquent pas de passer inaperçus : Gilles Le Baud, double vainqueur de la Course de l’Aurore (ancien nom de l’épreuve) en 1973 et 1978 et accessoirement fondateur du chantier Kelt Marine, et un certain Michel Desjoyeaux, qui va tenter de devenir le premier quadruple vainqueur. Parce que, être seulement triple vainqueur, c’est pas marrant, y en a déjà deux autres (Philippe Poupon et Jean Le Cam). Quelques jours après le départ de la Solitaire, les multicoques partiront pour la Route des Princes, un joli tour de l’Europe avec des MOD70, des Multi 50 et le grand trimaran de 80 pieds Prince de Bretagne que l’excellent Lionel Lemonchois vient de mettre à l’eau.

Dangereux, les AC72 ? Les organisateurs de la Coupe ont recommandé aux équipes de cesser les entraînements jusqu'au 23 mai, le temps de laisser enquêter le comité d'experts.

Et bien sûr, on vous donne les dernières nouvelles de la Coupe de l’America. Mais à l’heure de notre bouclage (début mai), le drame ayant abouti à la mort du champion olympique britannique Andrew « Bart » Simpson n’avait pas encore eu lieu (lors du chavirage qui s’est produit le 9 mai, cet équipier d’Artemis s’est trouvé emprisonné sous l’AC72 retourné). A noter que le calendrier des régates a été maintenu pour cet été.

Restons sur plusieurs coques, mais en nous éloignant un peu de ce drame et de ces engins tellement surpuissants : nous étions mi-avril au Salon du multicoque de La Grande Motte, où l’on découvre toujours des bateaux fort intéressants. Par exemple ce Tag 60, catamaran sud-africain de croisière rapide, tout carbone, qui est capable de lever franchement la patte et se distingue aussi par sa nacelle géante. Mais là, on retombe dans le grand luxe – on compte en millions d’euros… (oui, millions au pluriel).

Le Tag 60, un cata de croisière assez stupéfiant, les images parlent d'elles-mêmes…

A part ça, que nous préparent les chantiers pour la rentrée ? Un Bavaria 37 qui reprend la coque du 36 mais en changeant tout le reste, une nouvelle version de l’A35 (Archambault), plus chic avec ses deux barres à roue (en option), et optimisé de partout, sans oublier un JPK 10.80 qui sera le grand concurrent du Sun Fast 3600 sur la prochaine Transquadra en 2014 – même que JPK (Jean-Pierre Kelbert) en personne, son constructeur, est bien tenté de courir lui-même dessus dans cette épreuve qu’il avait gagnée en 2009. Quant au très attendu Pogo 30, il vient de tirer ses premiers bords. Idem pour l’Allures 39.9, un dériveur intégral en aluminium qu’il nous tarde d’essayer. On annonce aussi des nouveautés chez Dufour… Plutôt rassurant, alors même que la récession est désormais officielle, on devrait avoir de quoi faire pour le Grand Pavois, l’élection du Voilier de l’année puis le Salon de Paris.

Sur le VO70 Ericsson 3, dans la Volvo Race 2008-2009, Magnus Olsson et son équipage s'étaient imposés à Rio après une remontée tout à fait spectaculaire.

Dans la rubrique Potins des pontons (actualités diverses), il y a des anniversaires qui font plaisir (le demi-siècle du Muscadet [2] et celui du 470), et des disparitions qui attristent – le coureur Magnus Olsson, dont le sourire avait illuminé depuis près de trente ans la Whitbread puis la Volvo Race, et qui nous a quittés brutalement. A signaler aussi les trois expositions qui se tiennent en ce moment à Auvers-sur-Oise (dans le cadre d’une saison culturelle « Auvers-sur-Mer », jusqu’au 1er septembre) et dont nous avons déjà parlé ici sur ce blog. A ne pas manquer non plus, cela va de soi, l’exposition que Rubi – encore lui, toujours lui – a concoctée sur le thème du « goût des phares » et qui se tient à la Maison du pâté Hénaff, à Pouldreuzic même dans le Finistère (au fond de la baie d’Audierne), du 17 juin au 14 septembre : des phares, encore des phares, mais qui ont tous à voir avec la table. On rappelle aussi que la 6è édition de l’Armada de la liberté, c’est à Rouen à partir du 6 juin. Dans un autre genre, Deauville accueillera du 13 au 15 juillet un rassembement de bateaux extraordinaires. Et enfin, on termine par une bonne nouvelle avec le mâtage de l’Hermione, opération qui s’est achevée le 13 avril dernier. Sortie tout droit de l’âge d’or de la marine française, cette frégate a une sacrée gueule !

Terminons en beauté avec le Journal du Littoral, rubrique dans laquelle on va souvent de surprise en surprise, et la livraison de ce mois-ci n’échappe pas à la règle. Comment créer de nouvelles places de port sans empiéter sur le sacro-saint domaine naturel ? A Beaulieu-sur-Mer, une solution assez radicale a été envisagée. Le raisonnement est des plus simples : couvrons ces places de port à sec que l’on ne saurait voir. Et même, enterrons-les. Retour à l’air libre avec une nouvelle ligne maritime reliant le Vieux-Port de Marseille au port de l’Estaque et donc aux quartiers nord de la cité phocéenne, avec l’idée de désengorger la ville et aussi de favoriser la mixité sociale. Une idée intéressante (l’an passé, une ligne avait déjà été ouverte entre le Vieux-Port et la Pointe-Rouge). Toujours à Marseille, le projet VASCO (valorisation et stockage du CO2) avance ; il s’agit de capturer puis de valoriser le gaz carbonique issu des industries de la région. L’Ifremer de Palavas-les-Flots propose de cultiver pour cela des micro-algues (très gourmandes en CO2) qui pourraient ensuite servir d’intrants pour la pisciculture. [3] A Loctudy (Finistère), on a dû interrompre les travaux de dragage afin que les langoustines puissent continuer de se reproduire dans de bonnes conditions, les boues rejetées en mer ayant commencé à détériorer les frayères de ces excellents crustacés. A Ouessant, les travaux de restauration du phare du Stiff ont enfin commencé. A Cherbourg, une bonne nouvelle : le tribunal de commerce a entériné la reprise du groupe Losange (Facnor et Sparcraft) par la holding Deck Développement (groupe Wichard, lui-même propriétaire de la marque Profurl). A la clé, de nombreux emplois préservés, et des investissements. En rade de Toulon, des plongueurs scaphandriers effectuent un travail pour le moins délicat : draguer la rade en prenant garde à ne pas faire sauter les vieilles bombes de la Seconde Guerre mondiale qui dorment là depuis soixante-dix ans. Last but not least, internet pourrait bientôt arriver aux Glénan (avec un émetteur Wi-Fi). On n’arrête pas le progrès.

Bientôt peut-être, on pourra se connecter depuis le mouillage de la Pie, aux Glénan.

[1] Etarquage par le bas, la drisse revenant le long du guindant après être passée dans un réa à la base de l’émerillon supérieur ; sur le sujet, voir aussi notre hors-série « Equipement 2013 », en vente en kiosque en ce moment (et dont le sommaire sera mis en ligne très bientôt).

[2] Rappelons que nous avions fêté les 40 ans du fameux plan Harlé dans le numéro 94 de Voile Magazine, octobre 2003.

[3] Ces micro-algues sont formidables, on peut même faire du pétrole avec (ce sont les biocarburants dits « de troisième génération »). Mais on a peut-être trouvé encore mieux, avec ces bactéries OGM qui absorbent tout aussi goulûment le CO2 et produisent directement du gasoil ou de l’éthanol.

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Publié par Sébastien Mainguet
Sébastien a œuvré à Voile Magazine de 2000 à 2015, aux essais mais aussi très souvent aux sujets équipement dont il s’est fait le spécialiste. Il a notamment été longtemps la cheville ouvrière de notre hors-série annuel dédié à l’équipement.
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