Actualité voile

Le sommaire du numéro 207, mars 2013, déjà en kiosque

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100 MILLES A BORD from Herve Bellenger on Vimeo.

Du Grand Sud au Spitzberg en passant par les calanques de Marseille, l’Irlande, l’île de Sein et le salon de Düsseldorf, ce nouveau Voile Magazine vous emmène très, très loin, vous n’allez pas en revenir.

Cliquez pour agrandir. ©J.-M. Liot, Loïc Madeline/Voile Mag, FX de Crécy/Voile Mag, GIC

On ne peut (ou ne veut) rien faire comme tout le monde à Voile Mag, et donc ce n’est pas le Vendée Globe qui fait la couverture de ce numéro. Mais bien le Hanse 345, vedette ce mois-ci de notre rubrique « 100 milles à bord » (voir la vidéo en haut de cette page). Un croiseur qui tient la route et et qui apporte quelques bonnes idées. Et qui, toutes proportions gardées, est proposé à un prix abordable.

Autre dossier important dans ce numéro de mars, les succès français à l’élection du European Yacht of the Year (EYOTY pour les intimes). Vous avez peut-être déjà lu ce billet. Mais si vous n’êtes pas encore au courant, tenez-vous bien, les chantiers français n’ont pas fait de détail en remportant trois des cinq prix décernés, dans trois des cinq catégories (le RM 1260 remporte la palme chez les « croiseurs familiaux », le Dufour 36 chez les « croiseurs rapides » et l’Outremer 5X chez les multicoques ; le J 70, considéré ici comme un bateau américain, est élu dans la catégorie « special yachts » et enfin, chez les « croiseurs de luxe », le très bel Italia Yacht 13.98 a damé le pion à l’Amel 55).

Dans la rubrique « Une occasion mise à nu », on vous présente ce mois-ci un Dufour 325 de 2006, paisible croiseur doté d’un jeu de voiles et d’un accastillage aux petits oignons, parfaitement optimisé pour la course. Un bateau qui a beaucoup régaté, par exemple au Tour des ports de la Manche, et qui s’est aussi offert de nombreuses croisières, jusqu’en Galice.

Au grand Salon de Düsseldorf, qui reste le premier rendez-vous européen, nous avons trouvé quelques nouveaux bateaux intéressants. Par exemple le Dehler 38, qui marque un vrai renouveau pour la marque allemande (laquelle fait aujourd’hui partie du groupe Hanse). Dans ses emménagements, surtout, ce joli croiseur rapide adopte un style bien plus moderne et raffiné, mais aussi une approche davantage axée sur le confort. On ne va sûrement pas s’en plaindre. On vous parle aussi de l’Elan 400, ou encore du Winner 900 (9 m), un petit croiseur rapide venu des Pays-Bas et qui nous a paru vraiment intéressant, ou encore du Bavaria 56, nouvelle version du Bavaria 55 (avec une très belle cuisine). Dans un autre genre, on vous présente un cata plus que marrant, le GC 32 Racing :150 m2 au portant pour 720 kg, dérives et safrans genre foil, âmes sensibles s’abstenir. Et dans la catégorie des bateaux de luxe (bien représentés à Düsseldorf), vous ne manquerez pas le Gunfleet 58, un grand croiseur de 17 m qui apporte une certaine fraîcheur, ni le superbe Premier 45, un grand course-croisière tout carbone et sandwich, ni l’Hallberg-Rassy 55, qui représente une petite révolution pour le chantier suédois – les hublots s’agrandissent et se multiplient, et les vaigrages deviennent (un peu) plus clairs…

En bonus, une petite page de Vie des chantiers, avec un lot de bateaux qui arrivent bientôt : le Moody 54 DS, qui vient s’insérer entre le 45 et le 62 dans cette gamme de croiseurs à salon de pont (il faudrait presque parler de « pont supérieur »), le Slyder 46, un joli cata de croisière rapide, le 590 Lanaverre qui prépare son grand retour, et enfin le Sunbeam 28.1 – tenez-vous bien, c’est un croiseur de 8,50 m, format qui ne se fait plus guère dans nos contrées ni même ailleurs. [2]

Encore un dossier plutôt consistant avec le PREMIER VOLET DE NOTRE GRANDE ENQUETE SUR LES PORTS, ceux-ci étant envisagés ici du point de vue de l’escale. Un article sans concession qui vous emmène de Port-Vendres à Menton en passant par la Corse. Un grand tableau récapitulatif indique :

– Le nombre de places visiteurs ;
– Le tarif de la nuitée ;
– La qualité de l’abri ;
– Le tirant d’eau maxi ;
– Le nombre de douches ;
– S’il faut (encore) payer pour les douches ;
– S’il faut (encore) payer pour la Wi-Fi ;
– S’il y a une pompe à eaux noires [1] ;
– La proximité des commerces ;
– La proximité des restaurants ;
– La proximité du shipchandler ;
– La proximité de la laverie ;
– Et, last but not least, le charme des lieux.

Le tout conclu par une note globale – classement à la clé – et un commentaire bref et percutant. En bref, on vous dit tout, mais vraiment tout.

Dans la rubrique « Le bateau de Cécile », 10e épisode, Cécile poursuit les travaux sur son Sélection. Après la peinture antifouling au cuivre, le nouveau hublot, le chauffage, le réservoir d’eau, le hale-bas de bôme rigide, le régulateur d’allure, le guindeau amovible, la peinture de coque et la résine multifonction pour bois, voici la réfection des vaigrages : une feuille de liège recouverte d’une feuille de contreplaqué apporte améliore l’esthétique autant que l’isolation.

Plus étonnant, le rédacteur en chef (Loïc) est retourné à l’école pour y apprendre quelques notions d’électricité. Comme les petits enfants, il semblait réticent et bougon avant de partir mais il est revenu content. Avec lui, apprenez donc, images à l’appui, à poser une cosse fourche à l’extrémité d’un fil électrique ou à relier deux fils entre eux avec une belle soudure dans les règles de l’art.

Quais des Paimpolais. Ce n'est pas le moment d'ouvrir les fenêtres pour aérer.

Mais vous n’avez encore rien vu. Dans ce numéro 207, il y a aussi la suite des aventures de Rubi, notre jeune retraité-mais-pas-vraiment, qui est retourné en pèlerinage à Sein, île de tempêtes et de légendes qui est forcément une sorte de lieu saint pour un amateur de phares. Ou comment aborder ce bout du monde selon une authentique approche culturelle, en dressant un subtil portrait de Serge Coatmeur (un nouvel épisode de la grande série « Un homme, une île »), le gardien du phare de Sein (Goulenez) et en allant à la rencontre de nombreuses autres figures îliennes. Et n’oublions pas ce riche encadré « Deux ou trois choses que je sais d’elle », une petite madeleine spécialement dédicacée aux anciens lecteurs et contributeurs de Neptune Yachting.

YouTube video

Vous verrez que Sein, ce n’est pas triste. On en profite pour glisser ici un petit erratum : la page de ce blog où vous pouvez trouver un diaporama destiné à vous permettre de mieux repérer les zones d’échouage dans le port est celle-ci (l’adresse indiquée dans notre encadré page 99 n’est pas la bonne). Avec nos plates excuses.

Et il y a aussi la suite des aventures de l’Ovni 345 Tibao et de son génial skipper Thomas Gernigon, toujours aussi en verve. Cette fois, l’équipage de Tibao aborde une île pour le moins étonnante, isolée au milieu du Pacifique à 800 milles à l’ouest de Tahiti : Niue.

« Pas étonnant que le monde ait oublié Niue : il n’y a ni lagon, ni plage, ni port, ni mouillage. Dans le Pacifique ça fait mauvais genre. Cela étant, il y a bien d’autres choses ; comme des serpents marins hyper venimeux, le plus petit yacht-club du monde, des sushis israéliens, une terrible crise immobilière et des morts partout. »

Ou encore :

« A Niue, on se baigne dans l’eau douce et dans l’eau salée en même temps. Comme l’île est un récif corallien, l’eau de pluie s’infiltre dans le sol et ressort dans des piscines naturelles en bord de mer. Dans ces piscines on a les jambes dans l’eau de mer (à 27°C) et le torse dans l’eau douce (à 18°C), car elles ne se mélangent pas. Franchement, c’est froid mais c’est marrant. »

La suite dans le magazine, avec d’autres photos plus stupéfiantes les unes que les autres.

Le voile-aviron sur les loughs irlandais avec 25 nœuds de vent, ça décoiffe.

Et enfin, vous goûterez aussi notre balade en Irlande et en voile-aviron, avec un texte de notre expert maritime trinitain Jimmy Viant (le grand gourou de L’Argus du Bateau avec son compère méditerranéen Pascal Marty), et de très belles photos d’un certain Nic Compton. Un pur ravissement.

Louer un bateau pour aller au Spitzberg, c'est possible.

Et vous apprécierez tout autant une croisière au Spitzberg organisée par l’association Groupe international de croisière (GIC). Un groupe de « Gicquois » est en effet parti de Tromsø, ville située au nord de la Norvège pile au-dessus du cercle polaire arctique, à bord d’un Bavaria 46 proposé par Boreal Yachting (pas confondre avec le chantier Boréal) en location sans skipper (« bare boat »). Cap sur… le Spitzberg, dans l’archipel norvégien de Svalbard, à 400 milles au nord…

Gabart superstar, c'était il y a trois semaines, le 27 janvier.

A part ça, on vous rassure, vous trouverez aussi dans ce numéro un grand dossier spécial Vendée Globe ; 14 pages tout de même. On commence avec un résumé de la course, on enchaîne avec le portrait de François Gabart en laissant la parole à ceux qui le connaissent de près (Romain David, son ancien coéquipier en Tornado,  Kito de Pavant et Michel Desjoyeaux, et aussi Alice Calvet, la grande sœur du jeune prodige) ; on poursuit avec un bilan technique sur le 60 pieds MACIF, puis quelques extraits des premières déclarations du vainqueur juste après son arrivée, puis une analyse à la loupe des trajectoires comparées des deux premiers, avec des commentaires d’Armel Le Cléac’h. Et pour terminer en beauté, une double page intitulée « le chien fou et le funambule » est consacrée aux performances remarquables du Britannique Alex Thomson, qui réalise un superbe chrono sur un bateau (un peu) plus ancien, et de l’incroyable Jean-Pierre Dick, lequel n’aura jamais tant mérité le surnom taquin mais affectueux de « chevalier noir » [3] que ses pairs ont parfois décerné à ce marin non issu du sérail. Finalement ce n’est plus « deux vainqueurs dont un » mais « quatre vainqueurs dont un ». Pour ceux qui ne l’auraient pas encore vue, on vous recommande cette vidéo d’une étrange et sombre poésie, montrant le 60 pieds Acciona retourné, vu du dessous…


Images sous-marines d'ACCIONA retourné par VendeeGlobeTV

Quant à Rubi, il a passé une soirée mémorable en compagnie de Jean Le Cam et son orchestre, à lire ici, et à voir ici :


Deux minutes de Johnny Le Cam par voile-magazine

Dans les autres actualités de la course, quelques réflexions à propos du rachat de Géronimo par Sodebo, le sponsor de Thomas Coville – au moment du bouclage du magazine, cette information n’était pas officielle, mais la rumeur circulait déjà depuis quelque temps. Le communiqué du 14 février précise que le trimaran kersausien a été racheté d’abord en vue de la Route du Rhum 2014, et que Thomas fera bien une nouvelle tentative de record autour du monde à la fin 2013 à bord de son trimaran actuel (le plan Irens-Cabaret), qui sera ensuite mis en vente. On a été moins bons à propos du record de la Route de la Découverte (Cadix-San Salvador). Il faut dire que, toujours au moment de notre bouclage (le 4 février), c’est Thomas Coville qui venait de s’élancer à l’assaut du trophée (déjà) détenu par Francis Joyon. Mais il a dû assez vite renoncer après s’être blessé à la jambe, et c’est Joyon qui est parti deux jours jours plus tard de La Trinité. Pas de stand-by à Cadix ni même d’escale dans la ville espagnole, ni de routeur d’ailleurs ; fidèle à son style rustique et aérien, le monumental skipper a simplement débarqué son coéquipier de convoyage en baie avant de couper la ligne de départ dans la foulée… et d’améliorer son record de plus d’un jour. « Sans se prendre la tête », comme le dit si bien Thomas Coville dans cet hommage très fair-play rendu à son éternel rival. Qu’il parte pour le Tour de Belle-Ile, pour le tour du monde ou pour une transat, c’est toujours une promenade en mer pour Joyon. Vous dérangez pas, je vais faire un peu de voile… A l’arrivée à San Salvador, pas d’entrée triomphale dans le port, non, le skipper est parti tranquillou vers les Antilles françaises pour amarrer son maxi-trimaran. Maintenant, il va se concentrer sur le record de l’Atlantique nord, détenu par Coville, et qui lui avait échappé en 2011 à la suite d’un chavirage… Et bien sûr, on évoque aussi le sort des maxi-trimarans Groupama 3 et Banque Populaire V, respectivement rachetés par… Banque Populaire (voir ce billet) et par Spindrift Racing.

IDEC dans ses œuvres. Pour Joyon, c'est comme une mobylette. ©JM Liot/DPPI/IDEC

Autre record battu, celui de la Route de l’Or (New York-San Francisco) en monocoque. C’est l’équipage du VO70 Maserati, mené par Giovanni Soldini, qui a porté le chrono à 47 jours, soit dix jours de moins que le 60 pieds Aquitaine Innovations en 1998. Au moment de notre bouclage, on se demandait si le record absolu, celui de Gitana XIII (mené par Lionel Lemonchois, c’était en 2008), n’était pas à portée d’étrave. De ce côté, c’est raté puisque le maxi-catamaran n’avait mis que 43 jours.

Ovni 445 échoué paisiblement dans le si joli port de Socoa.

Passons aux actualités générales avec tout d’abord le Journal du littoral. A Socoa (Pays Basque), on s’inquiète beaucoup d’un nouveau projet d’aménagement du port et de la hausse des prix considérable qui en résulterait. A Ouessant, on attend l’arrivée d’une hydrolienne qui devrait être installée cet été dans le passage du Fromveur. Dans les Potins des pontons, le grand frisson est au rendez-vous avec cette incroyable reconstitution de l’expédition Endurance menée il y a tout juste un siècle par Ernest Shackleton et ses hommes. L’expédition de 2013 est dirigée par Tim Jarvis, et Paul Larsen, le recordman du monde de vitesse à la voile, est de la partie… Autre aventure, la traversée de l’Atlantique en Souriceau (ce petit croiseur de… 4,75 m, qui avait enthousiasmé Rubi lors d’un essau publié dans le numéro 161), une navigation menée de main de main de maître par Jean-Claude Montesinos. On vous donne aussi quelques tuyaux à propos de l’exposition Mathurin Méheut (au musée de la Marine à partir du 27 février et jsuqu’au 30 juin) et des salons de printemps (ça commence avec les Nauticales de La Ciotat, du 20 au 25 mars). A noter aussi la mise à l’eau d’Enfant perdu, le drôle de bateau de l’étonnant Faour Hachem (voir ce billet), et un noble projet de navire-école français porté par la jeune association Grand Voilier Ecole (GVE).

Tim Jarvis et ses compagnons en tenue d'époque… C'est du 100% authentique.

Et vous ne manquerez pas l’interview du navigateur Alain Delord, naufragé dans les cinquantièmes alors qu’il faisait le tour du monde par les trois caps à bord d’un A35, et sauvé par le valeureux équipage du paquebot australien Orion (voir aussi ces deux billets). Un survivant lucide. Extrait :

« Je suis à sec de toile, il y a 63 nœuds sur l’anémomètre – après analyse des fichiers, j’ai dû prendre 70 nœuds. C’est évidemment un peu trop et je m’en aperçois car à un moment, j’ai terminé de ferler la grand-voile et quand je me retourne pour revenir dans le cockpit, je réalise que le vent m’emmène vers l’avant, je suis incapable de progresser debout contre le vent et je me dis : « Ah, c’est pas possible ». Là j’ai la bouche complètement sèche d’un seul coup. Je finis par rentrer à quatre pattes mais contre le vent, c’est dur. »

Le 20 janvier, le paquebot Orion récupérait le navigateur français Alain Delord. Well done.

Enfin, dans la rubrique où vous avez la parole, on fait le point sur la mise à jour des cartes électroniques (vectorielles), et on revient sur notre dossier spécial assurances (voir notre numéro 205) et sur notre dossier consacré aux escales dans le Trégor (numéro 206) – un lecteur nous signale qu’un mouillage de rêve nous avait échappé…

Bonne lecture !

[1] Ce n’est peut-être pas la question la plus cruciale, dès le moment où l’on peut d’une part vidanger la cuve au large, d’autre part utiliser les toilettes du port, souvent plus confortables que ceux du bateau…

[2] Vous en souvient-il, de cette époque lointaine où un grand magazine français pouvait organiser un grand comparatif de 8,50 m, avec le First 29, l’Arcadia, le Kelt 8,50 et le Gib’sea 84 – mais ça, c’était avant… et même avant Voile Magazine.

[3] En hommage aux Monthy Python, bien sûr, et à cette fameuse scène du film Sacré Graal !.

YouTube video

100 MILLES A BORD from Herve Bellenger on Vimeo.

Du Grand Sud au Spitzberg en passant par les calanques de Marseille, l’Irlande, l’île de Sein et le salon de Düsseldorf, ce nouveau Voile Magazine vous emmène très, très loin, vous n'allez pas en revenir.

[caption id="attachment_9260" align="aligncenter" width="624" caption="Cliquez pour agrandir. ©J.-M. Liot, Loïc Madeline/Voile Mag, FX de Crécy/Voile Mag, GIC"][/caption] On ne peut (ou ne veut) rien faire comme tout le monde à Voile Mag, et donc ce n’est pas le Vendée Globe qui fait la couverture de ce numéro. Mais bien le Hanse 345, vedette ce mois-ci de notre rubrique « 100 milles à bord » (voir la vidéo en haut de cette page). Un croiseur qui tient la route et et qui apporte quelques bonnes idées. Et qui, toutes proportions gardées, est proposé à un prix abordable. Autre dossier important dans ce numéro de mars, les succès français à l’élection du European Yacht of the Year (EYOTY pour les intimes). Vous avez peut-être déjà lu ce billet. Mais si vous n’êtes pas encore au courant, tenez-vous bien, les chantiers français n’ont pas fait de détail en remportant trois des cinq prix décernés, dans trois des cinq catégories (le RM 1260 remporte la palme chez les « croiseurs familiaux », le Dufour 36 chez les « croiseurs rapides » et l’Outremer 5X chez les multicoques ; le J 70, considéré ici comme un bateau américain, est élu dans la catégorie « special yachts » et enfin, chez les « croiseurs de luxe », le très bel Italia Yacht 13.98 a damé le pion à l’Amel 55). Dans la rubrique « Une occasion mise à nu », on vous présente ce mois-ci un Dufour 325 de 2006, paisible croiseur doté d’un jeu de voiles et d’un accastillage aux petits oignons, parfaitement optimisé pour la course. Un bateau qui a beaucoup régaté, par exemple au Tour des ports de la Manche, et qui s’est aussi offert de nombreuses croisières, jusqu’en Galice. Au grand Salon de Düsseldorf, qui reste le premier rendez-vous européen, nous avons trouvé quelques nouveaux bateaux intéressants. Par exemple le Dehler 38, qui marque un vrai renouveau pour la marque allemande (laquelle fait aujourd’hui partie du groupe Hanse). Dans ses emménagements, surtout, ce joli croiseur rapide adopte un style bien plus moderne et raffiné, mais aussi une approche davantage axée sur le confort. On ne va sûrement pas s’en plaindre. On vous parle aussi de l’Elan 400, ou encore du Winner 900 (9 m), un petit croiseur rapide venu des Pays-Bas et qui nous a paru vraiment intéressant, ou encore du Bavaria 56, nouvelle version du Bavaria 55 (avec une très belle cuisine). Dans un autre genre, on vous présente un cata plus que marrant, le GC 32 Racing :150 m2 au portant pour 720 kg, dérives et safrans genre foil, âmes sensibles s’abstenir. Et dans la catégorie des bateaux de luxe (bien représentés à Düsseldorf), vous ne manquerez pas le Gunfleet 58, un grand croiseur de 17 m qui apporte une certaine fraîcheur, ni le superbe Premier 45, un grand course-croisière tout carbone et sandwich, ni l'Hallberg-Rassy 55, qui représente une petite révolution pour le chantier suédois – les hublots s’agrandissent et se multiplient, et les vaigrages deviennent (un peu) plus clairs… En bonus, une petite page de Vie des chantiers, avec un lot de bateaux qui arrivent bientôt : le Moody 54 DS, qui vient s’insérer entre le 45 et le 62 dans cette gamme de croiseurs à salon de pont (il faudrait presque parler de « pont supérieur »), le Slyder 46, un joli cata de croisière rapide, le 590 Lanaverre qui prépare son grand retour, et enfin le Sunbeam 28.1 – tenez-vous bien, c’est un croiseur de 8,50 m, format qui ne se fait plus guère dans nos contrées ni même ailleurs. [2] Encore un dossier plutôt consistant avec le PREMIER VOLET DE NOTRE GRANDE ENQUETE SUR LES PORTS, ceux-ci étant envisagés ici du point de vue de l’escale. Un article sans concession qui vous emmène de Port-Vendres à Menton en passant par la Corse. Un grand tableau récapitulatif indique : - Le nombre de places visiteurs ; - Le tarif de la nuitée ; - La qualité de l’abri ; - Le tirant d’eau maxi ; - Le nombre de douches ; - S’il faut (encore) payer pour les douches ; - S’il faut (encore) payer pour la Wi-Fi ; - S’il y a une pompe à eaux noires [1] ; - La proximité des commerces ; - La proximité des restaurants ; - La proximité du shipchandler ; - La proximité de la laverie ; - Et, last but not least, le charme des lieux. Le tout conclu par une note globale – classement à la clé - et un commentaire bref et percutant. En bref, on vous dit tout, mais vraiment tout. Dans la rubrique « Le bateau de Cécile », 10e épisode, Cécile poursuit les travaux sur son Sélection. Après la peinture antifouling au cuivre, le nouveau hublot, le chauffage, le réservoir d’eau, le hale-bas de bôme rigide, le régulateur d’allure, le guindeau amovible, la peinture de coque et la résine multifonction pour bois, voici la réfection des vaigrages : une feuille de liège recouverte d’une feuille de contreplaqué apporte améliore l’esthétique autant que l’isolation. Plus étonnant, le rédacteur en chef (Loïc) est retourné à l’école pour y apprendre quelques notions d’électricité. Comme les petits enfants, il semblait réticent et bougon avant de partir mais il est revenu content. Avec lui, apprenez donc, images à l’appui, à poser une cosse fourche à l’extrémité d’un fil électrique ou à relier deux fils entre eux avec une belle soudure dans les règles de l’art. [caption id="attachment_9266" align="aligncenter" width="624" caption="Quais des Paimpolais. Ce n'est pas le moment d'ouvrir les fenêtres pour aérer."][/caption] Mais vous n’avez encore rien vu. Dans ce numéro 207, il y a aussi la suite des aventures de Rubi, notre jeune retraité-mais-pas-vraiment, qui est retourné en pèlerinage à Sein, île de tempêtes et de légendes qui est forcément une sorte de lieu saint pour un amateur de phares. Ou comment aborder ce bout du monde selon une authentique approche culturelle, en dressant un subtil portrait de Serge Coatmeur (un nouvel épisode de la grande série « Un homme, une île »), le gardien du phare de Sein (Goulenez) et en allant à la rencontre de nombreuses autres figures îliennes. Et n’oublions pas ce riche encadré « Deux ou trois choses que je sais d’elle », une petite madeleine spécialement dédicacée aux anciens lecteurs et contributeurs de Neptune Yachting.
YouTube video
Vous verrez que Sein, ce n’est pas triste. On en profite pour glisser ici un petit erratum : la page de ce blog où vous pouvez trouver un diaporama destiné à vous permettre de mieux repérer les zones d’échouage dans le port est celle-ci (l’adresse indiquée dans notre encadré page 99 n’est pas la bonne). Avec nos plates excuses. Et il y a aussi la suite des aventures de l’Ovni 345 Tibao et de son génial skipper Thomas Gernigon, toujours aussi en verve. Cette fois, l’équipage de Tibao aborde une île pour le moins étonnante, isolée au milieu du Pacifique à 800 milles à l’ouest de Tahiti : Niue.
« Pas étonnant que le monde ait oublié Niue : il n’y a ni lagon, ni plage, ni port, ni mouillage. Dans le Pacifique ça fait mauvais genre. Cela étant, il y a bien d’autres choses ; comme des serpents marins hyper venimeux, le plus petit yacht-club du monde, des sushis israéliens, une terrible crise immobilière et des morts partout. »
Ou encore :
« A Niue, on se baigne dans l’eau douce et dans l’eau salée en même temps. Comme l’île est un récif corallien, l’eau de pluie s’infiltre dans le sol et ressort dans des piscines naturelles en bord de mer. Dans ces piscines on a les jambes dans l’eau de mer (à 27°C) et le torse dans l’eau douce (à 18°C), car elles ne se mélangent pas. Franchement, c’est froid mais c’est marrant. »
La suite dans le magazine, avec d’autres photos plus stupéfiantes les unes que les autres. [caption id="attachment_9268" align="aligncenter" width="624" caption="Le voile-aviron sur les loughs irlandais avec 25 nœuds de vent, ça décoiffe."][/caption] Et enfin, vous goûterez aussi notre balade en Irlande et en voile-aviron, avec un texte de notre expert maritime trinitain Jimmy Viant (le grand gourou de L’Argus du Bateau avec son compère méditerranéen Pascal Marty), et de très belles photos d’un certain Nic Compton. Un pur ravissement. [caption id="attachment_9269" align="aligncenter" width="624" caption="Louer un bateau pour aller au Spitzberg, c'est possible."][/caption] Et vous apprécierez tout autant une croisière au Spitzberg organisée par l’association Groupe international de croisière (GIC). Un groupe de « Gicquois » est en effet parti de Tromsø, ville située au nord de la Norvège pile au-dessus du cercle polaire arctique, à bord d’un Bavaria 46 proposé par Boreal Yachting (pas confondre avec le chantier Boréal) en location sans skipper (« bare boat »). Cap sur… le Spitzberg, dans l’archipel norvégien de Svalbard, à 400 milles au nord… [caption id="attachment_9270" align="aligncenter" width="624" caption="Gabart superstar, c'était il y a trois semaines, le 27 janvier."][/caption]

A part ça, on vous rassure, vous trouverez aussi dans ce numéro un grand dossier spécial Vendée Globe ; 14 pages tout de même. On commence avec un résumé de la course, on enchaîne avec le portrait de François Gabart en laissant la parole à ceux qui le connaissent de près (Romain David, son ancien coéquipier en Tornado,  Kito de Pavant et Michel Desjoyeaux, et aussi Alice Calvet, la grande sœur du jeune prodige) ; on poursuit avec un bilan technique sur le 60 pieds MACIF, puis quelques extraits des premières déclarations du vainqueur juste après son arrivée, puis une analyse à la loupe des trajectoires comparées des deux premiers, avec des commentaires d’Armel Le Cléac’h. Et pour terminer en beauté, une double page intitulée « le chien fou et le funambule » est consacrée aux performances remarquables du Britannique Alex Thomson, qui réalise un superbe chrono sur un bateau (un peu) plus ancien, et de l’incroyable Jean-Pierre Dick, lequel n’aura jamais tant mérité le surnom taquin mais affectueux de « chevalier noir » [3] que ses pairs ont parfois décerné à ce marin non issu du sérail. Finalement ce n’est plus « deux vainqueurs dont un » mais « quatre vainqueurs dont un ». Pour ceux qui ne l'auraient pas encore vue, on vous recommande cette vidéo d'une étrange et sombre poésie, montrant le 60 pieds Acciona retourné, vu du dessous…


Images sous-marines d'ACCIONA retourné par VendeeGlobeTV Quant à Rubi, il a passé une soirée mémorable en compagnie de Jean Le Cam et son orchestre, à lire ici, et à voir ici :
Deux minutes de Johnny Le Cam par voile-magazine Dans les autres actualités de la course, quelques réflexions à propos du rachat de Géronimo par Sodebo, le sponsor de Thomas Coville – au moment du bouclage du magazine, cette information n’était pas officielle, mais la rumeur circulait déjà depuis quelque temps. Le communiqué du 14 février précise que le trimaran kersausien a été racheté d’abord en vue de la Route du Rhum 2014, et que Thomas fera bien une nouvelle tentative de record autour du monde à la fin 2013 à bord de son trimaran actuel (le plan Irens-Cabaret), qui sera ensuite mis en vente. On a été moins bons à propos du record de la Route de la Découverte (Cadix-San Salvador). Il faut dire que, toujours au moment de notre bouclage (le 4 février), c’est Thomas Coville qui venait de s’élancer à l’assaut du trophée (déjà) détenu par Francis Joyon. Mais il a dû assez vite renoncer après s’être blessé à la jambe, et c’est Joyon qui est parti deux jours jours plus tard de La Trinité. Pas de stand-by à Cadix ni même d’escale dans la ville espagnole, ni de routeur d’ailleurs ; fidèle à son style rustique et aérien, le monumental skipper a simplement débarqué son coéquipier de convoyage en baie avant de couper la ligne de départ dans la foulée… et d’améliorer son record de plus d’un jour. « Sans se prendre la tête », comme le dit si bien Thomas Coville dans cet hommage très fair-play rendu à son éternel rival. Qu’il parte pour le Tour de Belle-Ile, pour le tour du monde ou pour une transat, c’est toujours une promenade en mer pour Joyon. Vous dérangez pas, je vais faire un peu de voile… A l’arrivée à San Salvador, pas d’entrée triomphale dans le port, non, le skipper est parti tranquillou vers les Antilles françaises pour amarrer son maxi-trimaran. Maintenant, il va se concentrer sur le record de l’Atlantique nord, détenu par Coville, et qui lui avait échappé en 2011 à la suite d’un chavirage… Et bien sûr, on évoque aussi le sort des maxi-trimarans Groupama 3 et Banque Populaire V, respectivement rachetés par… Banque Populaire (voir ce billet) et par Spindrift Racing. [caption id="attachment_9279" align="aligncenter" width="624" caption="IDEC dans ses œuvres. Pour Joyon, c'est comme une mobylette. ©JM Liot/DPPI/IDEC"][/caption] Autre record battu, celui de la Route de l’Or (New York-San Francisco) en monocoque. C’est l’équipage du VO70 Maserati, mené par Giovanni Soldini, qui a porté le chrono à 47 jours, soit dix jours de moins que le 60 pieds Aquitaine Innovations en 1998. Au moment de notre bouclage, on se demandait si le record absolu, celui de Gitana XIII (mené par Lionel Lemonchois, c’était en 2008), n’était pas à portée d’étrave. De ce côté, c’est raté puisque le maxi-catamaran n’avait mis que 43 jours. [caption id="attachment_9262" align="aligncenter" width="624" caption="Ovni 445 échoué paisiblement dans le si joli port de Socoa."][/caption]

Passons aux actualités générales avec tout d’abord le Journal du littoral. A Socoa (Pays Basque), on s’inquiète beaucoup d’un nouveau projet d’aménagement du port et de la hausse des prix considérable qui en résulterait. A Ouessant, on attend l’arrivée d’une hydrolienne qui devrait être installée cet été dans le passage du Fromveur. Dans les Potins des pontons, le grand frisson est au rendez-vous avec cette incroyable reconstitution de l’expédition Endurance menée il y a tout juste un siècle par Ernest Shackleton et ses hommes. L’expédition de 2013 est dirigée par Tim Jarvis, et Paul Larsen, le recordman du monde de vitesse à la voile, est de la partie… Autre aventure, la traversée de l’Atlantique en Souriceau (ce petit croiseur de… 4,75 m, qui avait enthousiasmé Rubi lors d’un essau publié dans le numéro 161), une navigation menée de main de main de maître par Jean-Claude Montesinos. On vous donne aussi quelques tuyaux à propos de l’exposition Mathurin Méheut (au musée de la Marine à partir du 27 février et jsuqu’au 30 juin) et des salons de printemps (ça commence avec les Nauticales de La Ciotat, du 20 au 25 mars). A noter aussi la mise à l’eau d’Enfant perdu, le drôle de bateau de l’étonnant Faour Hachem (voir ce billet), et un noble projet de navire-école français porté par la jeune association Grand Voilier Ecole (GVE).

[caption id="attachment_9263" align="aligncenter" width="624" caption="Tim Jarvis et ses compagnons en tenue d'époque… C'est du 100% authentique."][/caption] Et vous ne manquerez pas l’interview du navigateur Alain Delord, naufragé dans les cinquantièmes alors qu’il faisait le tour du monde par les trois caps à bord d’un A35, et sauvé par le valeureux équipage du paquebot australien Orion (voir aussi ces deux billets). Un survivant lucide. Extrait :
« Je suis à sec de toile, il y a 63 nœuds sur l’anémomètre – après analyse des fichiers, j’ai dû prendre 70 nœuds. C’est évidemment un peu trop et je m’en aperçois car à un moment, j’ai terminé de ferler la grand-voile et quand je me retourne pour revenir dans le cockpit, je réalise que le vent m’emmène vers l’avant, je suis incapable de progresser debout contre le vent et je me dis : « Ah, c’est pas possible ». Là j’ai la bouche complètement sèche d’un seul coup. Je finis par rentrer à quatre pattes mais contre le vent, c’est dur. »
[caption id="attachment_9274" align="aligncenter" width="624" caption="Le 20 janvier, le paquebot Orion récupérait le navigateur français Alain Delord. Well done."][/caption] Enfin, dans la rubrique où vous avez la parole, on fait le point sur la mise à jour des cartes électroniques (vectorielles), et on revient sur notre dossier spécial assurances (voir notre numéro 205) et sur notre dossier consacré aux escales dans le Trégor (numéro 206) – un lecteur nous signale qu’un mouillage de rêve nous avait échappé… Bonne lecture !

[1] Ce n’est peut-être pas la question la plus cruciale, dès le moment où l’on peut d’une part vidanger la cuve au large, d’autre part utiliser les toilettes du port, souvent plus confortables que ceux du bateau… [2] Vous en souvient-il, de cette époque lointaine où un grand magazine français pouvait organiser un grand comparatif de 8,50 m, avec le First 29, l’Arcadia, le Kelt 8,50 et le Gib’sea 84 - mais ça, c’était avant… et même avant Voile Magazine. [3] En hommage aux Monthy Python, bien sûr, et à cette fameuse scène du film Sacré Graal !.
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Publié par Sébastien Mainguet
Sébastien a œuvré à Voile Magazine de 2000 à 2015, aux essais mais aussi très souvent aux sujets équipement dont il s’est fait le spécialiste. Il a notamment été longtemps la cheville ouvrière de notre hors-série annuel dédié à l’équipement.
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