En passant

En équilibre sur une jambe ?

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Depuis notre plus tendre enfance, nous savons tous que les-petits-bateaux-qui-vont-sur-l’eau ont des jambes. La vue de ce RM 1050 sur terre-plein le confirme. Mais il semble ne reposer que sur une seule de ses deux pattes. Et ça c’est un peu intrigant. En fait, il ne repose vraiment sur aucune de ses deux quilles : ce sont les sangles du travel lift qui supportent son poids. Ces mêmes sangles qui l’ont placé dans cette position d’ordinaire scabreuse…

L’objectif de la manœuvre est de positionner le bateau de manière à ce que la quille soit verticale. Une fois le résultat obtenu grâce au métier du grutier et à la précision de l’œil humain, il s’agit de poser la quille puis de la caler. Ensuite, on passe par l’intérieur du bateau pour retirer les écrous de quille. Un travail un peu ingrat : en général ils sont plus que serrés sur les boulons et parfois même un peu collés pour éviter tout jeu. Ensuite, il ne reste plus qu’à soulever, toujours très délicatement, le bateau en espérant que la quille reste au sol. La tête de la quille s’insère en effet dans un petit puits, un logement solidaire sur les RM d’une structure métallique qui répartit les efforts. Ici le bateau a probablement talonné et le joint en époxy a souffert du choc. Il ne joue plus son rôle en matière d’étanchéité. On déquille pour refaire un joint neuf, puis l’on recommence l’opération dans l’autre sens, le grutier devant descendre doucement le bateau sur la quille. Et notre RM pourra aussitôt retrouver l’usage de ses deux jambes !

Publié par Loïc Madeline
Journaliste à Voile Mag de fin 1999 à 2015, Loïc a été adjoint puis Rédacteur en chef avant de partir vers de nouveaux horizons. Venu de la presse généraliste, écrite et télé, c’est un journaliste dans l’âme, rigoureux et passionné.
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