Les chantiers

European Yacht of the Year : LES VAINQUEURS

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Grosse ambiance cette nuit à Düsseldorf ou l’on fêtait les vainqueurs du European Yacht of the Year (je parle de la nuit du samedi au dimanche). Quatre catégories étaient ainsi récompensées cette année par le vote de journalistes représentant onze magazines de voile européens. Vous l’aurez compris, Voile Magazine représente la France dans ce jury. Et a donc testé avec ses collègues des croiseurs familiaux, des croiseurs rapides, des voiliers de luxe et une poignée de day-boats regroupés dans une énigmatique catégorie baptisée « special yachts »…

Allez, on se retient pour ne pas pousser de COCORICO trop tonitruant, nos collègues pourraient nous le reprocher. Mais on n’est pas mécontent de vous annoncer les victoires du Pogo 12.50 en « fast cruiser » et de l’Océanis 45 en « family cruiser ». Je connais un cabinet d’architectes du côté de Vannes où l’on va sabler le champagne (Finot/Conq et associés se reconnaîtront). Deux très bonnes nouvelles car le jury a salué les bateaux les plus innovants de leur catégorie et de fait, ces choix ont été les moins âprement discutés. Parce qu’une élection comme celle-ci, ce sont huit jours d’essais, à Ijmuiden (Pays-Bas) et à Barcelone (Espagne mais surtout Catalogne). Et il faut compter presque autant d’heures de discussions que d’heures de navigation. Allez mettre d’accord un Français avec lui-même, ce n’est déjà pas simple mais alors avec un Suédois, un Danois, un Espagnol, un Italien, un Allemand, un Néerlandais, un Suisse, un Autrichien, un Norvégien… Ce n’est pas de la tarte. Et encore, j’ai gardé le meilleur pour la fin, le perfide Anglais qui ne se remettra jamais de ne pas régner sur la production de navires de plaisance comme il a si longtemps régné sur les mers !

Mais mais mais, je dois avouer que les désignations du Pogo et de l’Océanis n’ont pas été trop laborieuses. Cela a été sensiblement plus disputé chez les « luxury cruisers » et les « special boats ». Au final l’Oyster 625 remporte le trophée réservé aux voiliers de luxe et l’Esse 750 s’empare de la récompense destinée aux day-boats. Les discussions restent couvertes par le secret, c’est la règle. Je me contenterai donc ici de préciser qu’elles se déroulent en anglais, au moins officiellement, trois blocs linguistiques se faisant rapidement jour au gré des apartés : les Scandinaves (Danois-Norvégiens-Suédois), les germanophones (Allemands-Autrichiens-Suisses parfois rejoints par les Bataves) et enfin les latins (Espagnols-Italiens-Français). Oui, les Anglais font un peu bande à part, la preuve qu’il s’agit bien d’un machin européen, non?

Mi-suisse, mi-italien mais 100% carbone, l'Esse 750 a remporté la palme des "special yachts".
Publié par Loïc Madeline
Journaliste à Voile Mag de fin 1999 à 2015, Loïc a été adjoint puis Rédacteur en chef avant de partir vers de nouveaux horizons. Venu de la presse généraliste, écrite et télé, c’est un journaliste dans l’âme, rigoureux et passionné.
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