Non classé

Pour 5 000 euros, t’as plus rien ?

Partager :

Une fois n’est pas coutume, nous allons parler d’argent sur ce blog. Parler à la fois de gros sous et de petits budgets. Car s’il réussit son coup, lancer un vrai bateau, lesté, rapide et stable pour seulement 5 000 euros, Jean-Marie Finot aura contribué à déplacer brutalement le curseur « prix du premier bateau » vers le bas. Nous avons présenté le prototype de cet Albatros dans le dernier Voile Magazine (numéro 188, daté août, en vente dans les meilleurs kiosques) et c’est bien le prix annoncé de ce bateau qui fait sensation…

Des sourcils qui se lèvent, des moues franchement dubitatives ou parfois même un éclat de rire accueillent le révélation du chiffre visé par l’architecte. Et pourtant les outils technologiques existent qui permettent de produire à très bas coût avec une finition de qualité mais aussi une structure suffisamment raide pour autoriser de belles performances. De ce point de vue-là, nous n’avons aucune inquiétude. Mais pour réussir à obtenir un prix aussi bas, il faut bien sûr envisager une distribution directe, comme une commercialisation via le net, mais il faut surtout viser de grandes séries. Ne plus compter en dizaines ni en centaines mais bien en milliers d’unités produites par an. On ne reprochera pas à Jean-Marie Finot son ambition. Après tout, les Laser, Sunfish ou Hobie 16 qui ont tous franchi la barre des 100 000 exemplaires ont bien dû être vendus à plus de 5 000 exemplaires par an… Et justement, cet Albatros ambitionne d’être vendu moins cher qu’un Laser standard, bateau pourtant ultra-dépouillé. Et si l’Albatros est à peine plus long, il en offre beaucoup plus. Plus de stabilité grâce à sa quille relevable et à sa largeur plus imposante. Plus de performance grâce à une surface de voile beaucoup plus conséquente, et son immense spi asymétrique au portant. Plus de technologie aussi avec un mât carbone et un gréement textile. Plus de convivialité enfin car nous sommes en présence d’un vrai double. Bref, on aimerait bien qu’il ait raison, Jean-Marie ; que l’on puisse voir les voiles se multiplier sur les plans d’eau, et vérifier ainsi son intuition. Sa description du bateau, en tout cas, ne manque pas de séduire : « La vitesse d’un 5o5, la stabilité d’un quillard et le prix d’un Vaurien ». Souhaitons-lui bonne chance, parce que nous, à ce prix-là, on pourrait facilement craquer. Et vous ?

Une machine-à-planer. Facile sous spi asy, plus surprenant au près, mais ça marche aussi !
Publié par Loïc Madeline
Journaliste à Voile Mag de fin 1999 à 2015, Loïc a été adjoint puis Rédacteur en chef avant de partir vers de nouveaux horizons. Venu de la presse généraliste, écrite et télé, c’est un journaliste dans l’âme, rigoureux et passionné.
Voir les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *