Actualité voile

Sommaire du numéro 188 (août), à paraître le 12 juillet

Partager :
Le Delphia 40.3 dériveur posé sur la grande plage de l'île d'Houat. ©François Van Malleghem

Vous aviez découvert une sorte de “teaser” sur ce même blog (et ça me fait penser que j’avais promis une suite…), voici enfin la croisière jusqu’au bout de l’Odet – nous l’avons faite à bord d’un croiseur polonais plutôt convaincant : le Delphia 40.3 dériveur, qui a l’honneur de figurer ce mois-ci dans la rubrique 100 milles à bord. La balade en annexe dans le centre ville de Quimper (photo ci-contre) fut un grand moment ; mais avant de partir vers le Finistère (le bateau était basé au Crouesty puisqu’il fait partie de la flotte de Crouesty Location), une petite halte à Houat semblait s’imposer (photo ci-dessus). Ci-dessous, le Delphia au mouillage devant le château de Lanniron.

Le Delphia 40.3 devant le château de Lanniron, juste en aval de Quimper. ©François Van Malleghem

Dans la rubrique Potins des pontons, vous apprendrez d’ailleurs qu’un citoyen polonais devait s’élancer début juillet pour un tour du monde en solitaire et par les trois caps à la manière de Alain Maignan (voir notre numéro 138), mais sur un… Delphia 40.3 à peine customisé. Tomasz Cichocki est bien parti de Brest le 1er juillet ; il se trouve aujourd’hui au large des côtes africaines (rappelons qu’en 2006-2007, Alain Maignan avait fait ce parcours sur un Sun Rise).

Que nous préparent les chantiers pour la rentrée ? Voici déjà le Maxus 21 (chantier Northman), petit croiseur transportable… polonais (encore), qui affiche une silhouette assez séduisante ; dans cette rubrique “La vie des chantiers”, vous retrouverez aussi le JPK 38, que vous aviez déjà découvert ici, sans oublier une vue 3D du futur Class 40 VPLP, qui ressemble un peu à une fusée, ni les premières infos à propos des tout nouveaux Océanis 41, 45 et 48 (qui ont manifestement bénéficié de l’apport des Sense…).

Le M34 Bretagne, mené par Nicolas Troussel, dans ses œuvres (vives). ©Jean-Marie Liot/TFV

Fin juin, c’était aussi le départ du Tour de France à la Voile, avec une quinzaine de M34 sur la ligne. Cette fois le nouveau monotype a sauté dans le grand bain l’étrave la première. Et apparemment, tout se passe bien. Disputé dans des conditions un peu rudes, avec une bonne brise de sud-ouest soufflant jusqu’à 25 nœuds et une mer bien formée, le tour de la Bretagne (étape Saint-Quay-Portrieux-Vannes) vient de s’achever en début d’après-midi. Pas de casse à déplorer (les M34 ont pourtant été chahutés dans le raz de Sein, voir photo ci-contre), une lutte serrée aux avant-postes, voilà qui est de bon augure pour la suite. BAE Systems s’est imposé de deux petites minutes devant Courrier Dunkerque, lequel n’avait que 43 secondes (!) d’avance sur Bretagne Crédit Mutuel. Au classement général, Dunkerque mène toujours la danse (avec 73 points) devant Bretagne (84 points). A suivre sur Dolink et sur Twitter.

A bord de Groupama 4, ça mouille un peu… ©Yann Riou/Groupama Sailing Team

Rubi, notre grand vizir, a aussi trouvé le moyen de se faire inviter sur le VO70 Groupama 4, et il ne s’en est pas remis. Depuis Pen Duick VI, que de chemin parcouru… C’est bien simple, les bateaux vont deux fois plus vite qu’à l’époque héroïque des “défricheurs d’océan”. Le doyen de la rédaction, comme il peut se le permettre, en a profité pour pousser Thomas Coville dans ses retranchements au cours d’une petite interview. Le résultat est intéressant, surtout quand Coville nous parle de Cammas.

Dans l’actualité de la course, il fallait aussi retenir la victoire de Gildas Morvan sur la Generali Solo, même si les petits jeunes comme Fabien Delahaye donnent un peu de fil à retordre au “géant vert”, véritable monument du circuit Figaro, toujours aux avant-postes depuis plus de dix ans. Si vous ne comprenez pas pourquoi on l’appelle le « géant vert », la photo devrait vous éclairer. A droite, c’est le petit Fabien Delahaye, son dauphin, une valeur montante.

Passons à l’actualité maritime au sens large, avec le Journal du littoral. A Bordeaux, on réfléchit sérieusement à plonger des hydroliennes dans la Garonne (une machine expérimentale est déjà en place depuis le mois de mai sous le ponton d’honneur de la ville), tandis qu’à La Rochelle, on se délecte chaque année du spectacle édifiant donné par les athlètes du Red Bull Cliff Diving Tour, qui s’amusent à plonger de la Tour Saint-Nicolas dans l’entrée du vieux port – 27 m de hauteur, seulement 5 m d’eau, ce n’est pas un truc de débutant et la foule en délire le sait bien (photo ci-contre). Une façon comme une autre pour les Rochelais de se mettre en appétit avant de se taper le concert de Nolwenn Leroy aux Francofolies. Et pendant ce temps-là, devant Lorient, on teste un nouveau filet spécial hydrocarbures, conçu par le CEPPOL pour être mis en œuvre par les pêcheurs en cas de marée noire. Apparemment, ça marche, voilà une idée qu’elle est bonne. A part ça, quid de la “réforme” des ports (1) et des âpres négociations afférentes ? D’après Le Marin, celles-ci auraient à peu près abouti, mais il semble qu’à l’échelle locale il reste encore quelques problèmes annexes en suspens ; voir par exemple à Saint-Nazaire.

Ah ! Encore un qui a voulu s’amuser à percuter son vieux radeau dans son jardin… Dans le courrier des lecteurs, un plaisancier de Lanvellec (Côtes-d’Armor), nous raconte avec un certain humour ce qu’il a découvert : un gonfleur qui ne gonfle pas, une écope qui n’écope pas, une éponge qui n’éponge pas, autant d’objets qui semblent sortis tout droit d’un magasin de farces et attrapes. Au cours de nos tests effectués 2006 (Voile Magazine numéro 129), on avait bien trouvé (dans un radeau neuf !) une “pagaie” qui ressemblait davantage aux petites pelles que les enfants utilisent à la plage pour remplir leur seau…

Nous avons tiré quelques bords sur l’Aventura 33, premier cata véritablement nouveau lancé par Indigo Yacht/STGI (Indigo Yacht est la société qui commercialise, STGI le chantier, installé en Tunisie), puisque les précédents Aventura étaient plutôt des reprises des années quatre-vingt – le 23.5, ex-23, sort du moule du Camping Cat de Jacques Fauroux, le 28 est issu du Diabolo des frères Fioleau, et le 36 était un avatar de l’Edel Cat 35 de Maurice Edel. Toujours est-il qu’avec ce 33, Martin Defline a su dessiner un bateau très, très, volumineux qui a quand même une petite gueule bien sympathique.

Vous avez aimé les manilles textiles, alors vous allez adorer l’étai largable textile. Ce n’est pas plus cher qu’un câble métallique, vu qu’il s’agit surtout de main-d’œuvre. Et c’est tellement plus léger, plus facile à mettre en place et à stocker… (2) Merci à IDB Marine et à Cornouaille Gréement pour l’aide précieuse qu’ils ont apportée à la réalisation de cet article ; merci également aux propriétaires du Malango 9.99 Awanata, qui m’ont aimablement accueilli à bord.

Jean-Marie Finot à la barre de l'Albatros, c'est trop un truc de ouf. ©Loïc Madeline, Voile Magazine

Et voici maintenant la dernière folie de Jean-Marie Finot : jamais à court d’idées, l’architecte bientôt septuagénaire a imaginé un petit bateau planant de 4,30 m, à mi-chemin entre le dériveur et le quillard. Il annonce la couleur : “Le prix d’un Vaurien, les performances d’un 505 et la stabilité d’un quillard”. Tout un programme. A première vue, ça ressemble à un dériveur, mais cet Albatros a un truc en plus… Nous avons eu la chance de tirer quelques bords sur le prototype, y compris dans la (grosse) brise, et il faut dire que ce nouvel oiseau promet beaucoup. Très facile à mener, il plane au près et, si les rêves de son créateur se réalisent, il pourrait être disponible à un prix défiant toute concurrence.

A la Semaine du Golfe, notre envoyée spéciale (à gauche sur la photo ci-contre) a embarqué sur quatre bateaux en trois jours : un sinagot, un petit yacht classique de 10 m, un Vaurien (ou plutôt deux Vaurien), et une yole de Bantry. Elle en a ramené autant de petits récits hauts en couleurs, illustrés par les images de François Van Malleghem.

Et enfin, à l’occasion de l’Ar Men Race, dont la première édition a fait le plein, nous avons fait le point sur le calendrier des courses au large destinées aux habitables à handicap (IRC, HN et autres), dans les clubs français et anglo-saxons. Où il se confirme que cette pratique reste avant tout une spécialité britannique, même si nous avons la Transquadra pour les solitaires et les doubles… (3) Alors y sont fous ces Anglais ? Pour cette Ar Men Race, nous avons eu le privilège d’embarquer sur Akena Vérandas avec Arnaud Boissières (le skipper), Gérald Véniard (son coskipper pour la transat Jacques Vabre) et quatre autres équipiers. Il y a toujours une très bonne ambiance sur ce bateau. D’ailleurs c’était pareil pendant le Record SNSM : Arnaud et Gérald Véniard couraient en double, histoire de mieux s’entraîner pour la Jacques Vabre, vu que cette année il n’y avait pas d’autre 60 pieds au départ ; mais surtout, les deux compères avaient embarqué la chanteuse Diane Tell, qui avait apporté sa guitare (une vidéo Overlap Prod – retrouvez les autres sur la page Facebook ou sur Dailymotion).


Diane Tell au départ du Record SNSM avec Arnaud… par overlapprod

Et aussi…

-Dans la rubrique pédagogique, les manœuvres de port au moteur, ou comment utiliser le pas de l’hélice, et le vent, à votre profit.

-La suite des aventures du Muscadet Ursule (voir les numéros 182 et 187) : cette fois, on attaque (enfin) la peinture.

-Dans notre rubrique Une occasion mise à nu, un Sun Odyssey 34.2 de 2001, à 54 000 €. Ce croiseur ventru profite d’une carène signée Jacques Fauroux, et il offre un fort joli carré tout rond, décalé sur tribord, sans oublier trois grandes cabines doubles.

-Les Open 5.00 ont décerné le 13 juin, à l’issue de leur Critérium des équipages mixtes, le trophée le plus kitsch de l’histoire de leur série (rubrique La vie des clubs). Vous vous demandez ce que c’est, hein ? (dès que je remets la main sur la photo, je vous mets un lien, mais je vous préviens, c’est affreux…)

(1) D’après mon dictionnaire novlangue-français, “réforme” peut se traduire par “privatisation”. En l’espèce il s’agit de privatiser les activités de manutention (même si ce n’est là que l’un des volets de la “réforme”).

(2) Vu sur Boulinou, un Maxi 10.50 participant à la Transquadra (et mené en solitaire par Eric Bompard) : l’étai largable ainsi fixé fait office de main courante. Pas con.

(3) A propos de Transquadra, le départ de la première étape a justement été donné mercredi (6 juillet) à Barcelone pour les 26 bateaux basés en Méditerranée ; les 77 autres partiront sans doute lundi (11 juillet) de Saint-Nazaire – et non pas dimanche, le port étant bloqué par le mouvement social évoqué plus haut.


depart barcelone part 1 par overlapprod


depart barcelone part 2 par overlapprod


Diane Tell au départ du Record SNSM avec Arnaud... par overlapprod Et aussi… -Dans la rubrique pédagogique, les manœuvres de port au moteur, ou comment utiliser le pas de l’hélice, et le vent, à votre profit. -La suite des aventures du Muscadet Ursule (voir les numéros 182 et 187) : cette fois, on attaque (enfin) la peinture. -Dans notre rubrique Une occasion mise à nu, un Sun Odyssey 34.2 de 2001, à 54 000 €. Ce croiseur ventru profite d’une carène signée Jacques Fauroux, et il offre un fort joli carré tout rond, décalé sur tribord, sans oublier trois grandes cabines doubles. -Les Open 5.00 ont décerné le 13 juin, à l’issue de leur Critérium des équipages mixtes, le trophée le plus kitsch de l’histoire de leur série (rubrique La vie des clubs). Vous vous demandez ce que c’est, hein ? (dès que je remets la main sur la photo, je vous mets un lien, mais je vous préviens, c'est affreux…) (1) D’après mon dictionnaire novlangue-français, “réforme” peut se traduire par “privatisation”. En l’espèce il s’agit de privatiser les activités de manutention (même si ce n’est là que l’un des volets de la “réforme”). (2) Vu sur Boulinou, un Maxi 10.50 participant à la Transquadra (et mené en solitaire par Eric Bompard) : l’étai largable ainsi fixé fait office de main courante. Pas con. (3) A propos de Transquadra, le départ de la première étape a justement été donné mercredi (6 juillet) à Barcelone pour les 26 bateaux basés en Méditerranée ; les 77 autres partiront sans doute lundi (11 juillet) de Saint-Nazaire - et non pas dimanche, le port étant bloqué par le mouvement social évoqué plus haut.
depart barcelone part 1 par overlapprod
Publié par Sébastien Mainguet
Sébastien a œuvré à Voile Magazine de 2000 à 2015, aux essais mais aussi très souvent aux sujets équipement dont il s’est fait le spécialiste. Il a notamment été longtemps la cheville ouvrière de notre hors-série annuel dédié à l’équipement.
Voir les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *