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T'es pas cap ou t'es JPK ?

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Toujours un projet d’avance pour Jean-Pierre Kelbert qui nous a transmis les premières images virtuelles du futur JPK. Le chantier lorientais explore un univers résolument nouveau pour lui : celui du pur bateau de croisière. Pas de panique : le constructeur n’a pas viré sa cuti et les JPK 1010 continuent d’enfumer la concurrence sur les parcours chronométrés. Mais Jean-Pierre, qui navigue aussi en famille et en croisière, a semble-t-il goûté à un certain confort…

En tout cas, c’est manifeste avec ce nouveau bateau : il s’embourgeoise ! Nous ne sommes pas les seuls a avoir été un peu étonnés en observant ces premiers dessins. Même Jacques Valer, l’architecte fétiche de la maison, n’a pas voulu y croire quand Jean-Pierre est venu lui expliquer son projet. Rassurez-vous, il a su le convaincre en lui expliquant que le spécialiste des bateaux un-peu-lourds-mais-qui-planent était le mieux à même de dessiner une carène pouvant supporter la charge inhérente à la pratique de la croisière confortable (beaucoup d’eau, pas mal de gazole, une belle annexe, une grande cuisine et la batterie qui va avec…) tout en gardant des performances plus que sympathiques, au près comme au portant. On reconnait d’ailleurs sur les images le brion arrondi qu’affectionne l’architecte mais aussi le bouchain de plus en plus marqué lorsque l’on s’approche du tableau arrière. Si le cockpit largement ouvert ne dépare pas avec la gamme JPK, le grand rouf panoramique fait plutôt penser à ceux des RM de Fora Marine. Un formidable atout en croisière, explique Jean-Pierre qui a d’ailleurs imaginé une table à carte surélevée afin d’assurer le quart de veille en restant bien au chaud à l’intérieur.

Preuve supplémentaire qu’il s’agit bien d’un vrai bateau de croisière, le JPK 38 FC (pour “fast cruiser”) sera proposé en versions deux ou trois cabines et même en biquille pour les adeptes du petit tirant d’eau. Le secret de la réussite tiendrait à un respect strict d’un devis de poids serré à la construction. L’expérience de la course a donné au chantier une vraie compétence en matière d’infusion et d’utilisation de balsa light et d’Airex dans la réalisation du sandwich dont va bénéficier le 38. Avec, sur les œuvres mortes qui travaillent particulièrement dans les ports (contre les quais ou les voisins de ponton), un apport de tissu de verre pour limiter au maximum les risques de poinçonnement. Au final, ce bateau fait diablement envie, et pas seulement à la rédaction de Voile Magazine puisque la pièce mère qui sert à fabriquer le moule de coque est déjà terminée. Le projet a en effet suscité suffisamment d’intérêt pour lancer la construction. Nous avons bien l’intention d’y revenir, et pas seulement sur plan, mais nous devrons être un peu patient. En attendant, voici les principales caractéristiques :

Longueur de coque : 11,38 m. Largeur : 3,99 m. Tirant d’eau : 2,15 m ou 1,70 m (biquille). Déplacement : 4 900 kg. Lest : 1 900 kg. Surface de toile au près : 90 m2. Et le prix ? Heu… quelque part dans les 180 000 € TTC, mais nous n’avons pas encore consulté le descriptif !

Publié par Loïc Madeline
Journaliste à Voile Mag de fin 1999 à 2015, Loïc a été adjoint puis Rédacteur en chef avant de partir vers de nouveaux horizons. Venu de la presse généraliste, écrite et télé, c’est un journaliste dans l’âme, rigoureux et passionné.
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