Régates et courses

Salauds de jeunes !

Partager :
Romain et Fabien sont dans un bateau...

Conférence de presse de la Transat Bénodet Martinique, mercredi dernier à la Maison de la radio. Cette course, plus connue sous le nom de transat BPE, du nom de son ancien sponsor, se court toujours en solitaire et sur Figaro Bénéteau. Mais il n’y a pas que le nom qui ait changé, il y a aussi le parcours. En 2009, c’était une liaison entre Belle-Ile-en-mer et Marie-Galante,  clin d’œil appuyé à une chanson célèbre. Cette année, on a préféré privilégier la capacité d’accueil de la ville de départ…

Le Palais c’est magnifique, mais c’est plus compliqué pour que les sponsors y mènent des opérations de relation publique ou tout simplement pour assurer une fréquentation digne de ce nom à un village course. Ce sera donc Bénodet en Cornouaille, avec l’appui de la ville, de la chambre de commerce, du département et de la région, rien que ça ! Mais la nouveauté est aussi dans le lieu d’arrivée puisque la Martinique, qui n’a toujours pas digéré d’avoir laisser passer la route du Rhum en 1978, tiens enfin une arrivée de transat. Bien sûr ce n’est pas le même prestige et rien ne garantit que cette course, si elle est encore présente dans deux ans, reparte sur le même parcours. N’empêche, l’île n’est pas mécontente de s’affirmer comme une destination voile à l’instar de sa jumelle la Guadeloupe, et Jacqueline Tabarly, originaire de Martinique et marraine de l’épreuve, pouvait à juste titre se féliciter de parrainer une épreuve qui part pour ainsi dire sous ses fenêtres pour arriver de l’autre coté de l’Atlantique, également chez elle. D’un point de vue sportif, on note que le parcours est libre entre la Bretagne et les Antilles, ce qui laisse grand ouvert le choix des options. Et l’on nous a assuré que l’arrivée sur Fort-de-France par le sud de l’île ne cachait aucun piège ni trou à vent même de nuit ! Reste le plateau, de très haut niveau bien sûr, comme toujours dans la série mais qui semblait étonnamment jeune. A regarder les postulants à la victoire on ne trouvait pas que des perdreaux de l’année mais les « vieux de la vieille » n’étaient pas légion. Voyons voir, il y avait bien Eric Drouglazet qui doit en être à sa 18e saison en Figaro et puis derrière lui on reconnaissait… Jeanne Grégoire, Erwan Tabarly et puis c’était presque tout… Non, voici Gildas Morvan qui se présente juste à temps pour monter sur scène, la faute à un train défaillant nous explique-t-il. Et le doyen de l’épreuve, Jean-Paul Mouren n’était pas présent.


Pour le reste, du jeune, du jeune et encore du jeune. Attention, ce sont des bons et même des tout bons comme Nicolas Lunven, récent vainqueur de la Solo Figaro, ou Fabien Delahaye qui a remporté la transat AG2R l’an dernier en compagnie d’Armel Le Cléac’h. Mais l’un comme l’autre n’ont jamais effectué de transat en solitaire. Et c’est le cas d’une bonne partie des 18 concurrents. De là à imaginer que l’on puisse assister à un passage de témoin entre deux générations, il y a un pas plus facile à franchir que les 3 474 milles qui attendent les solitaires. On verra bien qui sera en tête sur la ligne d’arrivée. Départ le 10 avril pour une arrivée probable entre le 30 avril et le 1er mai selon les estimations de Jean Maurel, ci-devant directeur de course.

Publié par Loïc Madeline
Journaliste à Voile Mag de fin 1999 à 2015, Loïc a été adjoint puis Rédacteur en chef avant de partir vers de nouveaux horizons. Venu de la presse généraliste, écrite et télé, c’est un journaliste dans l’âme, rigoureux et passionné.
Voir les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *