Le chimiquier Uranus a été abordé par l’arrière la nuit dernière (nuit du 7 au 8/10) au large d’Ouessant, à l’entrée du rail montant. Il transporte 6 000 tonnes de solvants, vous savez ces produits chimiques qu’on utilise notamment pour faire des peintures. Inquiétant, mais l’examen du navire par les hommes de la Marine révèle finalement sur le coup de midi que le navire récent et solidement compartimenté (chimiquier à double coque lancé en 2008) a toutes les chances de rester à flot, d’autant que la mer est maniable (houle d’ouest 1,5 m). L’Abeille Bourbon commence donc son remorquage, ETA à Brest en milieu de nuit. Que peut-on en conclure ?
D’abord que les nouvelles normes de construction sont un vrai progrès pour la sécurité maritime et la préservation de l’environnement. Ensuite, que la préfecture maritime fait plutôt bien son travail. Reste une question : l’équipage (hélitreuillé depuis le canot de survie à l’aube) n’a-t-il pas quitté le bord un peu vite ? Evidemment, c’est facile à écrire depuis un bureau stable et sec. Mais ça me rappelle le principe (énoncé par Jean Bulot je crois mais je peux me tromper) selon lequel en mer, on atteint plus vite la limite des hommes que celle du navire.